Publicité

Valérie Bonneton, a fait ci, a fait ça

Connue pour son rôle de mère de famille tradi dans la série «Fais pas ci, fais pas ça», cette comédienne s’aimerait assez en manipulatrice tragique.

Au panthéon des crispations de Valérie Bonneton figurent les gens qui oublient la date de son anniversaire - «ça me gonfle !» - et cette servitude technologique qui nous pousse à manipuler deux télécommandes pour faire fonctionner un téléviseur. Une angoisse poisse la submerge dès qu’elle déclare (et c’est rare) : «Tiens, si ce soir on regardait la télé ?» Elle sait qu’elle aura beau appuyer tout bien sur tous les boutons, l’écran fera semblant de coopérer, avant de demeurer noir et borné. Ceci expliquant cela, Valérie Bonneton ne regarde pas la télévision. Pourtant, si on la reconnaît dans la rue, si on l’apostrophe pour la féliciter et lui grappiller un selfie, c’est bel et bien in memoriam de Fabienne Lepic, alias Bijou, personnage qu’elle a incarné dans la série Fais pas ci, fais pas ça. Neuf saisons, une moyenne de quatre millions de téléspectateurs qui, sur France 2, auront suivi affres et péripéties de cette mère de famille débordante, battant le rappel de ses ouailles par son «A taaable !» gueulé au pied de l’escalier de la fictionnelle maisonnée, si fort qu’un avion de chasse ne s’entendrait pas décoller.

Elle a viré pour la photo son pull rouge père Noël, qu’elle fiche en boule avec les manches retournées sur son pardessus bordeaux, le tout posé sur une table. Ce qui frappe chez cette brune à la féminité mordante, aux iris frondeurs et au regard qui regarde, c’est son sourire plein pot dessiné comme ceux des héroïnes Disney. On est côte à côte, sur une banquette de la Closerie des lilas, Paris VIe, son quartier. Elle ne pouvait pas nous ouvrir sa porte pour cause de «méli-mélo de travaux» dans son appartement acheté.

Valérie Bonneton, c’est une actrice qui se rêvait sociétaire de la Comédie-Française et à qui l’on a fait savoir, sans méchanceté ni pincettes, «qu’elle n’avait pas, pour décrocher ce graal, un (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Le monde en chantier de Disney
En Europe, Canal + se retrouve dans l’ombre du nouveau géant
La noce de Mickey bénie par Donald
«Une entrée avec fracas dans le business de la distribution»
Léviathan