Faire carrière aux États-Unis : pas si simple…

Le rêve américain attire toujours autant les expatriés européens et surtout allemands. “Selon l’Office fédéral des statistiques, les États-Unis occupent la troisième place des pays les plus importants pour les expatriés allemands” avec 8 400 déménagements en 2021, rapporte le quotidien économique Handelsblatt. Pourtant, malgré des similitudes entre les deux pays, travailler aux États-Unis peut prendre la forme d’un chemin de croix, note le journal.

Première étape : décrocher un visa de travail. Tim Kastens a commencé par obtenir un document lui permettant, après ses études, de rester dix-huit mois sur le territoire américain. Il a ensuite obtenu deux fois d’affilée le visa H1-B, sésame indispensable pour “vivre et de travailler en permanence aux États-Unis”.

Ce visa est le plus recherché par les travailleurs étrangers possédant des compétences spécifiques. La demande est déposée par l’entreprise qui cherche à embaucher ces profils. Le visa s’obtient ensuite par tirage au sort, le nombre de documents étant limité. Une méthode contestée notamment dans les secteurs en tension, qui pousse certaines entreprises américaines à mettre en place des systèmes de triche pour leurs employés étrangers.

Des conditions de travail qui peuvent surprendre

L’avocate Ayla Adomat s’occupe des candidats à l’expatriation allemands. Selon elle, la démarche est “compliquée, mais pas insurmontable”. Le plus dur étant de trouver une entreprise pour parrainer le salarié. “Si vous voulez vous débrouiller par vos propres moyens, vous pouvez soit demander un visa O1 pour compétences affirmées, soit créer votre propre entreprise et essayer d’obtenir un visa E2”, complète la juriste à Handelsblatt.

Quant à la vie de bureau, elle est moins sereine qu’en Europe. Les “conditions de travail sont plus dures qu’en Allemagne. On peut théoriquement être licencié à tout moment”, témoigne Tim Kastens – qui conseille, avant tout départ aux États-Unis, de “parler à des gens qui y sont déjà”.

Handelsblatt souligne également la part importante de responsabilité personnelle en matière notamment d’assurance, de retraite ou de frais de scolarité dans un pays où l’État se mêle peu de la vie des citoyens. Tout gérer soi-même a un coût. “Si tu veux vivre bien, c’est sacrément cher”, constate Danyel Schönemann, originaire de Düsseldorf et désormais installé dans le Connecticut.

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