Comment faire des autoroutes qui respectent la nature ? Voilà les recommandations d'un groupe d'experts
Les infrastructures routières et ferroviaires balafrent les paysages et affectent gravement la faune sauvage. A partir de ce constat, un projet scientifique financé par l’Europe esquisse des solutions pour que ces destructions soient évitées.
La planète compte plusieurs dizaines de millions de kilomètres de voies ferrées et de routes sans pour autant que tous les besoins de déplacement soient satisfaits. Si les pays développés ont une forte densité d’infrastructures, c’est loin d’être le cas pour l’Afrique et l’Asie. Plus de 25 millions de kilomètres de routes et 335.000 kilomètres de voies ferrées seraient nécessaires pour soutenir la croissance de l’économie mondiale lors des trente prochaines années, si bien que 75% des infrastructures à construire n’existent pas aujourd’hui, très majoritairement dans les pays en voie de développement. Avec son réseau routier et autoroutier et ses infrastructures ferroviaires denses, l’Europe a une longue expérience de ce qu'il ne faut surtout pas faire en la matière.
C’est sur ce constat qu’a été monté le programme (BISON, synergies et opportunités entre biodiversité et infrastructures pour les transports européens), qui vient de publier ses premiers rapports. Financée par des fonds de la Commission européenne, cette initiative regroupe 44 partenaires privés et publics de 16 membres de l’Union européenne. Côté français, on y trouve des acteurs aussi divers que la branche , le ministère de la Transition écologique, le bureau d’études ou encore "Il faut réunir toutes les compétences pour pouvoir définir ce qu’est une infrastructure durable qui cherche d’abord à éviter les destructions avant de les atténuer et de les compenser", explique Anders Sjölund, animateur du .
Un réseau de transport vieillissant menacé par les violences climatiques
27% du territoire européen est fortement fragmenté. C’est le fruit de l’histoire du développement des transports routiers et de la voiture individuelle pour l’ouest du continent, les premières autoroutes n’apparaissant en France qu’au début des années 1960. A l’Est en revanche, le réseau routier est peu développé et c’est dans ces régions encore très préservées que devraient se construire le plus de routes. "Si c’est bien dans les [...]
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