Faillite. Le Liban plongé dans la noirceur

Effondrement économique, crise sanitaire, coupures d’électricité et tensions à la frontière sud avec Israël. Le pays du Cèdre est plus que jamais à la merci de l’incurie d’un pouvoir politique miné par la corruption.

“Mais où donc est l’État, où sont les agents de l’ordre, où est l’appareil judiciaire ?” s’indigne, non sans ironie, L’Orient-Le Jour dans un éditorial. En effet, cette interrogation est le fait du Premier ministre, “l’impayable” Hassane Diab. Lui qui, alors qu’il est censé avoir une réponse à ces questions, trouve le moyen de se plaindre de “toutes ces mafias politiques ou d’affaires qui, en lieu et place de l’État, contrôlent des secteurs aussi divers que les carburants, les carrières, les prix des denrées alimentaires et jusqu’au secteur hospitalier. Dans la foulée, il dénonçait les attaques armées contre des postes de sécurité et l’absence de toute autorité étatique en certains points du pays.”

Mais “au fait, poursuit le quotidien beyrouthin, où donc était-il, l’État, en cette journée très particulière du lundi 27 juillet, où seuls de contradictoires communiqués émanant d’Israël et du Hezbollah ont émaillé une énigmatique éruption de violence à la frontière sud, où a été bombardée une localité libanaise ? C’est le lendemain seulement qu’était rompu le lourd silence officiel, qu’étaient dénoncées les visées agressives de l’État hébreu, qu’était présentée la rituelle plainte à l’Organisation des nations unies. Cela sans plus d’explications sur les raisons de la soudaine flambée.”

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Apparemment, le Conseil de défense “est accaparé par une autre bataille, menée contre le coronavirus celle-là, et il ne sait plus, le pauvre, où donner de la tête”. Un rebond de l’

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