Face à Hollande, manifestation de la CGT à Clermont-Ferrand

François Hollande, le 17 avril à l'Elysée.

Devant l'usine Michelin que François Hollande visite, une soixantaine de manifestants accusent le chef de l'Etat d'aller «dans le sens du capital».

Une soixantaine de manifestants s’est réunie vendredi matin à l’appel de la CGT Michelin devant les portes du site de Ladoux, près de Clermont-Ferrand, en marge d’une visite de François Hollande dont le syndicat déplore qu’il aille «toujours dans le sens du capital».

«Il a pris une gifle il y a 15 jours aux élections, il en attend une pour les européennes mais il continue toujours dans le sens du capital et ça c’est inadmissible (...) Le président doit changer de cap, c’est toujours tout pour le capital, rien pour les salariés», a déploré Jean-Michel Gilles, secrétaire du syndicat CGT Michelin. Rassemblés devant le site, les manifestants n’ont pas croisé le président de la République qui a emprunté une autre porte d’entrée. Hollande doit déjeuner avec des salariés à la mi-journée.

La CGT de Michelin salue la recherche et l’innovation mises en place par l’entreprise mais dénonce la délocalisation de la production de pneus. «Michelin est un fleuron du CAC 40. Il faut convaincre Arnaud Montebourg, qui prône le "made in France", qu’on doit industrialiser en France. En 30 ans, Michelin a perdu 18 000 salariés à Clermont-Ferrand», a souligné Jean-Michel Gilles, ajoutant que le taux de distribution des bénéfices aux actionnaires avait augmenté de 30 à 35% : «C’est inadmissible, il faut donner aux salariés».

«Avant, Clermont fabriquait tous types de pneus : moto, vélo... Ce n’est plus le cas aujourd’hui», selon Jacques Chambon, représentant du personnel CGT. Le site de Cataroux, situé dans la ville, a été reconverti en bureaux.



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