Face aux violences, la Colombie réactive les mandats d'arrêt contre des chefs de l'ELN

Les mandats d'arrêt visant 31 dirigeants de l'Armée de libération nationale, qui avaient été désignés comme porte-parole dans les négociations de paix avec le gouvernement colombien, ont été réactivés jeudi. En moins d'une semaine, les affrontements entre guérillas ont fait plus de 100 morts dans trois régions du pays.

Après une flambée de violence qui semble enterrer les velléités de "paix totale" du gouvernement de gauche, la Colombie a réactivé les mandats d'arrêt contre les principaux chefs de la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN) mercredi 22 janvier.

La suspension des mandats d'arrêt dont bénéficiaient 31 dirigeants de l'ELN désignés comme porte-parole dans les négociations de paix avec le gouvernement entamées de nouveau en 2022, dont le principal négociateur Pablo Beltran, est un signe de changement d'ère.

En moins d'une semaine, les affrontements entre groupes armés pour le contrôle de territoires, de lucratives plantations de coca et de routes du trafic de drogue ont fait plus de 100 morts dans trois régions de Colombie, dont plus de 80 morts et quelque 32 000 déplacés dans la seule zone montagneuse du Catatumbo (nord-est), frontalière du Venezuela. C'est l'une des pires crises humanitaire et sécuritaire en Colombie depuis plus d'une décennie.

PUBLICITÉ

Avec AFP


Lire la suite sur FRANCE 24

Lire aussi:
Des violences entre guérillas font plus de 100 morts en Colombie, l'état d'urgence décrété
Des affrontements entre dissidents des Farc et l'ELN ont fait des dizaines de morts en Colombie