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Face aux populistes, Macron joue sa partition

Dans une Europe divisée sur la question migratoire, le président français tente de prendre la tête d’une alliance anti-extrémistes avec Berlin et Madrid, en vue des élections européennes de 2019.

Le parti des multilatéralistes coopératifs contre celui des nationalistes populistes. Au sommet européen de Bruxelles, jeudi et vendredi prochains, comme au G7 de La Malbaie, au Canada, début juin, Emmanuel Macron joue la même partition. Celle qui consiste à opposer le respect du droit international et des «valeurs» démocratiques aux dirigeants qui se sont fait élire en promettant de construire des murs. Face au vitupérant ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, et aux chefs de gouvernement des pays du groupe de Visegrád (Hongrie, Pologne, Slovaquie et République tchèque), le chef de l’Etat tente de prendre le leadership d’une alliance antipopuliste, comme il l’avait fait le 8 juin face à Trump, sur les rives du Saint-Laurent. D’un côté ceux qui veulent sauver et renforcer l’UE, de l’autre ceux qui veulent la détruire. A moins d’un an de l’échéance, tels sont les termes simplissimes du débat que Macron voudrait imposer aux prochaines élections européennes. Cosignée par Jean-Marc Ayrault, Alain Juppé et Daniel Cohn-Bendit, une tribune publiée ce dimanche par le JDD - «Europe : continuons d’avancer» - dessine les contours du large rassemblement espéré par le fondateur d’En marche.

«Arrogance». Après sa rencontre avec Angela Merkel, mardi au château de Meseberg, il recevait samedi à l’Elysée le nouveau Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez. Concernant la question des migrants, ce dernier s’est rallié à la position définie par la chancelière et le président français : l’Union européenne devrait prévoir de créer, dans «les pays de premier accueil» (Grèce, Italie, Espagne), des «centres fermés» dotés de moyens européens. Une instruction rapide des dossiers devrait permettre de distinguer les «migrants économiques» des personnes qui ont droit à l’asile. (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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