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Face aux médias, la Maison blanche "se défendra bec et ongles"

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump à peine investi, la Maison blanche a promis dimanche de "se défendre bec et ongles" contre les médias, accusés d'hostilité envers le nouveau président américain. L'homme d'affaires a lancé samedi une première salve contre la presse à l'occasion d'une visite au siège de la CIA, en accusant les journalistes d'avoir sous-estimé la foule présente à sa cérémonie d'investiture vendredi à Washington. Le nouveau secrétaire général de la Maison blanche, Reince Priebus, a rebondi sur le sujet dimanche, exprimant son indignation contre ce qu'il a qualifié d'"attaques" des médias. "Le problème n'est pas la taille de la foule. Le problème, ce sont les attaques et tentatives pour délégitimer ce président en un jour. Nous n'appelons pas rester assis sans rien faire", a-t-il dit sur la chaîne Fox News. "Nous rendrons coup sur coup tous les jours", a-t-il prévenu. Reince Priebus s'est également plaint d'un article affirmant à tort que le buste de Martin Luther King avait été retiré du Bureau ovale de la Maison blanche. L'organe concerné a corrigé l'information vendredi soir mais Donald Trump s'en est pris nommément au journaliste samedi lors de sa visite à Langley. Comme Donald Trump, Reince Priebus a également accusé les médias d'avoir manipulé des photographies du National Mall de Washington pour faire croire à une foule plus modeste qu'elle ne l'était en réalité. Les clichés aériens de la cérémonie montrent que la foule était moins nombreuse que lors des prestations de serment de Barack Obama en 2009 et 2013. La "marche des femmes" organisée samedi à Washington pour protester contre Donald Trump a également mobilisé bien davantage que la cérémonie d'investiture la veille. Des dizaines de milliers de manifestants ont également défilé dans les grandes villes du pays comme New York, Los Angeles ou Chicago. Réagissant dimanche sur son compte Twitter, le président élu américain a cherché à minimiser l'ampleur de la protestation. "J'ai vu les manifs hier et j'avais l'impression qu'il venait d'y avoir une élection", a-t-il écrit. "Pourquoi ces gens ne sont-ils pas allés voter?" (Doina Chiacu; Julie Carriat et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)