Face au Medef, Bruno Le Maire compare la France à James Bond
Le ministre de l’Économie a voulu rassurer les patrons présents à la rentrée du Medef en assurant que « les impôts vont continuer de baisser ».
POLITIQUE - Opération séduction pour Bruno Le Maire. Le ministre de l’Économie était présent à la rentrée du Medef, ce mardi 29 août à l’hippodrome de Paris-Longchamp pour s’adresser aux chefs d’entreprise. Une nouvelle occasion de rassurer ces derniers alors que la grogne monte chez les patrons, mécontents de l’étalement de la suppression des impôts de production, qui devaient disparaître totalement en 2024.
La veille, le chef de l’État s’était exprimé avec une vidéo enregistrée diffusée sur écran géant, tandis qu’Élisabeth Borne était venue échanger sur place. Bruno Le Maire a lui répondu aux questions posées par François Lenglet durant 40 minutes, avant de terminer la discussion par un clin d’œil au thème retenu par l’organisation patronale.« J’ai vu que vous aviez placé ces rencontres du Medef sous le signe de James Bond avec “Demain ne meurt jamais” », a-t-il fait remarquer, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
Et de citer une réplique qui « s’appliquerait parfaitement à la France » : « Sean Connery vient d’être massacré par un des méchants (...) et évidemment, James Bond sort de cette bataille malgré tout. (...) Le méchant stupéfait, dit à James Bond ce qu’on pourrait parfaitement dire de la France : “ Mister Bond, you have a nasty habit to survive (Monsieur Bond, vous avez la fâcheuse habitude de survivre” ». La citation est en réalité issu d’Octopussy où James Bond est incarné par Roger Moore.
Baisse d’impôts
Le ministre de l’Économie a défendu les bienfaits des baisses d’impôts pour les entreprises. « Nous continuerons à baisser les impôts des entreprises dans les années qui viennent » a assuré Bruno Le Maire, arguant que « c’est bon pour tout le monde ». Il en veut pour preuve le taux de l’impôt sur les sociétés passé de 33,3 à 25 % qui aurait permis, selon lui, d’augmenter les recettes fiscales en passant de 35 milliards d’euros à 60 milliards par an depuis 2017.
La discussion a également porté sur les relations avec l’Allemagne et la concurrence de la Chine et des États-Unis. Le ministre a plaidé pour faire « évoluer » les règles européennes pour permettre à l’Union européenne de devenir un « grand continent économique » capable de les concurrencer. Bruno Le Maire a également confirmé la prévision de « 1 % de croissance française en 2023 », tout en restant « prudent pour les mois à venir ».
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