Face au blocage, la proportionnelle aux élections législatives fait son retour dans la bouche des politiques
POLITIQUE - Vous en reprendrez bien une dose ? Alors que la situation politique reste bloquée en France, où aucune majorité ne se dégage, et où le nom du nouveau Premier ministre se fait (toujours) attendre, la classe politique ressort un vieux serpent de mer de la politique française.
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Promise maintes fois, notamment par François Hollande puis Emmanuel Macron, la proportionnelle n’a été instaurée qu’à une seule reprise sous la Ve République, aux élections législatives de 1986, marquées par l’arrivée de députés du Front national à l’Assemblée.
Une promesse d’Emmanuel Macron
Longtemps défendue par l’extrême droite mais aussi La France insoumise, la proportionnelle a fait son chemin au sein de la classe politique française. Alors que la promesse d’Emmanuel Macron ne s’est finalement pas concrétisée, la gauche et une partie de la Macronie remettent l’idée sur la table. Objectif : éviter à l’avenir une crise politique telle que la France la connaît aujourd’hui.
Pour l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, l’introduction de la proportionnelle « permettra d’avoir une offre politique claire au moment du vote et ensuite l’obligation du compromis qui ne sera plus vécu comme une trahison, mais qui sera vécu comme un mode normal d’élaboration d’un gouvernement. »
Fervent défenseur de ce mode de scrutin depuis de nombreuses années, François Bayrou y voit aussi une manière d’apaiser les élections : « Ça évite qu’on désigne l’autre comme l’ennemi absolu qu’il faut abattre », estime-t-il au micro de France Info ce 27 août.
Or, si la majorité de la classe politique pourrait finalement s’entendre sur ce sujet, la droite, historiquement opposée à ce mode de scrutin, ne semble, elle, pas avoir changé d’avis.
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