Face à Trump, Biden en mode force tranquille

Tout le monde s'était gaussé de sa campagne qui plafonnait depuis le sous-sol de sa maison de Wilmington dans le Delaware. Biden en vidéo­conférence, en blazer-­cravate ou polo, avec pour seul décor la bibliothèque de son bureau, ou pour tourner des clips son balcon-terrasse, comme s'il était assigné à résidence. Personne non plus n'avait compris pourquoi il persistait à porter un masque lors de ses rares apparitions en public. Personne à risque? Peut-être, car à 77 ans, on n'est jamais trop prudent. Et puis, lorsque les chiffres de la contagion se sont mis à repartir en spirale dans le pays, Joe Biden a décidé cette semaine qu'il ne tiendrait pas de meetings de tout l'été.

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Le fait qu'il reste dans l'ombre alors que Trump cherche outrageusement la lumière est une véritable stratégie

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Vendredi soir, alors que le pays décomptait 57.000 nouveaux cas et 728 morts pour un total de près de 130.000, Donald Trump célébrait la fête nationale depuis le Mont Rushmore devant un public, sans masques ni distances. Comme si être de droite et patriote, c'était défier la mort qui rôde. Biden, lui, a choisi d'être raisonnable, mais c'est désormais cette option qui semble convaincre l'opinion publique. Il ne veut plus apparaître comme le deuxième homme de l'équation référendaire pour ou contre Trump. Quand il promet de "restaurer la dignité de la fonction" ou avertit solennel­lement que "l'âme de la nation" est en péril, ce ne sont plus seulement des slogans mais une forme de propédeutique p...


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