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Face à la pénurie d’enseignants, l’Éducation nationale prolonge les inscriptions

Le ministère a décidé de repousser d’un mois la clôture des inscriptions à plusieurs concours de recrutement pour faire face au manque de candidats.

Le ministère de l'Éducation nationale, dirigé par Gabriel Attal, a décidé de repousser d'un mois la date butoire des inscriptions aux concours d'enseignants. - Credit:GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Initialement prévue le 9 novembre, la date limite pour s'inscrire au concours de recrutement d'enseignants a été repoussée au 7 décembre par le ministère de l'Éducation nationale. Les aspirants professeurs, mais aussi les conseillers principaux d'éducation (CPE) et les psychologues sont concernés. Pour expliquer ce report, le ministère concède « ne pas avoir un nombre suffisant de candidats inscrits ». Il évoque aussi la suspension de la campagne de recrutement en raison de l'attentat d'Arras, qui a coûté la vie au professeur Dominique Bernard, le 13 octobre.

Pour Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges, lycées), cet argument « n'est pas tout à fait recevable » car la campagne pour inciter à devenir enseignant existait déjà « depuis plusieurs mois », et ce report « montre surtout que le choc d'attractivité n'a pas eu lieu ». « L'attractivité, ça fait des années qu'elle baisse » et « on aurait eu de toute façon un manque de candidats aux concours », renchérit Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa. Même si, dit-elle, « on ne peut pas écarter le fait que l'attentat d'Arras ait aggravé le climat anxiogène qui entoure l'école ».

Attal a écarté la hausse des salaires

L'an dernier, déjà, le ministère avait reculé la date de clôture, assurant que cela avait permis l'inscription de candidats supplémentaires. La rentrée 2023 s'est déroulée à nouveau sous tension en raison d'une crise du recruteme [...] Lire la suite

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