Face à l'absence d'aide internationale, "les Syriens sont en colère contre l’Occident"
Alors que l'aide internationale peine toujours à arriver en Syrie deux semaines après les séismes qui ont dévasté le pays et le sud de la Turquie, des voix s'élèvent pour demander la levée des blocages diplomatiques. À Alep, dans le Nord-Ouest, la population se sent oubliée par les pays occidentaux. Entretien.
France 24 : Quelle est la situation à Alep ?
Deux semaines après les séismes, quels sont les besoins à Alep ?
Il ne reste que 80 blessés graves sur Alep. Du point de vue médical, il ne manque pas de produits de base. L’industrie pharmaceutique syrienne est assez performante malgré la guerre, 90 % des produits existent. Ce qui nous manque en revanche, ce sont les appareils, qui sont vétustes et que l’on n’arrive pas à importer à cause des sanctions. Pourtant, les équipements médicaux sont officiellement exemptés. Il faudrait du fioul, du carburant. Nous sommes rationnés. Nous avons droit à 20 litres tous les 25 jours. En décembre, le gouvernement a dû fermer pendant une semaine les écoles, les universités, les administrations parce qu’il n’y avait pas de moyens de transport. On n’a pas de mazout pour chauffer. L’électricité est rationnée, il y en a seulement deux heures par jour. Nous avons terriblement froid cet hiver.
De nombreuses voix s’élèvent pour que l’aide internationale soit débloquée. Qu’en est-il concrètement sur le terrain ?
Comment les Syriens le vivent-ils ?
Quelles sont les conditions de vie des Syriens après 12 ans de guerre ?
Aujourd’hui, quel est l’état d’esprit des Syriens ?
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