Face à Erdogan, Macron doit arracher la libération de Mathias Depardon
Le cas du photoreporter, détenu depuis le 8 mai en Turquie, sera évoqué jeudi à Bruxelles par les chefs d’Etat français et turc. Dans sa cellule, le journaliste poursuit sa grève de la faim.
La grève de la faim entamée dimanche par Mathias Depardon fait monter l’inquiétude mais aussi la pression sur le sort du photojournaliste, détenu depuis près de trois semaines en Turquie. L’Elysée a fait savoir mercredi matin qu’Emmanuel Macron comptait évoquer le problème avec Recep Tayyip Erdogan lors de la première rencontre prévue entre les deux chefs d’Etat ce jeudi à Bruxelles, en marge de la réunion de l’Otan (lire également pages 8 et 9). Jusqu’à présent, les appels des organisations de défense des journalistes et des différents médias, dont Libération, avec lesquels collabore le reporter indépendant, sont restés sans effet.
Défaut de communication, incohérences légales et confusion administrative de la part des autorités turques ne cessent de compliquer la situation du photographe français de 37 ans, qui travaille depuis cinq ans en Turquie. Arrêté le 8 mai à Hasankeyf, dans le sud-est de la Turquie où il effectuait un reportage sur le Tigre et l’Euphrate pour le magazine National Geographic, Mathias Depardon a été transféré le lendemain vers un centre de rétention géré par la Direction des affaires migratoires à Gaziantep, ville proche de la frontière syrienne.
Prétexte. On lui reproche de n’avoir pas de carte de presse à jour, sa dernière demande de renouvellement n’ayant pas abouti, ce qui légalement équivaut à une absence de permis de séjour et doit conduire à une expulsion dans les quarante-huit heures. L’expulsion a été ordonnée le 11 mai par la Direction des migrations, qui le détenait pourtant encore mercredi. «Le problème du renouvellement des cartes de presse pour les journalistes étrangers est très courant de la part de la Direction des médias à Ankara, et des dizaines de dossiers traînent depuis des mois, mais généralement sans conséquence», indique Erol (...) Lire la suite sur Liberation.fr
A Bruxelles, la sécurité au sommet
«Trump doit réaffirmer que la Russie a mené des actions illégales»
Israël annonce une aide américaine supplémentaire, après les ventes d’armes à Ryad
Jérusalem: des milliers d’Israéliens célèbrent la prise de la Vieille ville
Trump/Russie: quels développements attendre de l’affaire russe ?