Le fabricant de puces Nvidia déçoit Wall Street
Un chiffre d’affaires qui a plus que doublé au cours du dernier trimestre, mais des actions en baisse à Wall Street… Exceptionnels, mais moins spectaculaires que les précédents, les résultats annoncés le 28 août par Nvidia, le fabricant de microprocesseurs indispensables au développement de l’intelligence artificielle (IA), ont déçu les investisseurs, constate Bloomberg.
“Le chiffre d’affaires du troisième trimestre devrait être d’environ 32,5 milliards de dollars [environ 29,2 milliards d’euros], alors que les analystes tablaient en moyenne sur 31,9 milliards de dollars [environ 28,6 milliards d’euros], mais les estimations les plus ambitieuses allaient jusqu’à 37,9 milliards de dollars [environ 34 milliards d’euros]”, explique le média américain. Habitués à voir l’entreprise pulvériser toutes les attentes, les marchés ont visiblement estimé que ces derniers chiffres “ne sont pas à la hauteur”. L’action Nvidia accusait, ce 28 août, une baisse de 8,4 % à la Bourse de New York.
Avant même l’annonce des résultats, les analystes faisaient part des craintes suscitées par les difficultés rencontrées par le fabricant dans la production de sa nouvelle puce, Blackwell, encore plus puissante que les précédentes et censée générer “plusieurs milliards de dollars” de revenus supplémentaires pour l’entreprise d’ici à la fin de l’année.
Potentiel de croissance en baisse
Jensen Huang, le PDG de Nvidia, a reconnu qu’il avait dû réorganiser une partie de la chaîne de production de sa puce de nouvelle génération, mais maintient que Nvidia sera en mesure de répondre à la demande.
“Nous allons avoir une offre très importante et nous serons en mesure de la faire monter en puissance.”
Au-delà de ces difficultés ponctuelles, certains estiment que le potentiel de croissance de l’entreprise est désormais en baisse. Le chiffre d’affaires du fabricant de puces dépend d’un petit nombre de clients, souligne Bloomberg. “Environ 40 % des revenus de Nvidia proviennent des principaux opérateurs de centres de données, comme Google et Meta Platforms, les filiales d’Alphabet, qui investissent des dizaines de milliards de dollars dans l’infrastructure de l’IA.”
[...] Lire la suite sur Courrier international