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Fabius au Quai d'Orsay: deux succès, des impasses

Laurent Fabius à l'Elysée le 4 janvier.

Le ministre des Affaires étrangères quitte le gouvernement pour rejoindre le Conseil constitutionnel.

Sous l’ovation des négociateurs réunis dans la salle de conférence plénière du Bourget, juste avant l’adoption de l’accord de la COP 21, Laurent Fabius avait la gorge nouée et les larmes aux yeux. «Oui, j’étais très ému. Le terme “historique” est souvent galvaudé, mais en l’occurrence il est justifié : cette conférence de Paris écrit l’histoire», a reconnu peu après, dans une interview au Journal du Dimanche, le patron de la diplomatie française, qui va rester encore toute cette année président de la COP. Ses adversaires politiques lui ont toujours reproché son arrogance de grand bourgeois passé par les meilleures écoles de la République – dont Normale Sup et l’Ena – et plus encore son excessive froideur. Mais en cet après midi du samedi 12 décembre 2015 ,l’armure s’est fissurée, d’autant qu’il sait déjà être appelé à d’autres fonctions à la présidence du Conseil constitutionnel.

La mutation est officielle depuis hier. Converti plutôt tardif à l’urgence écologique, il s’était engagé à fond avec Laurence Tubiana, «ambassadrice pour le climat», en mobilisant toute la machine diplomatique française pour la préparation de cette conférence de 195 pays. C’était une gageure. Ce fut un triomphe.

«Laisser sa trace»

D’où l’émotion de cet homme politique qui ne cachait pas, dès son arrivée au Quai d’Orsay, «vouloir laisser sa trace à la tête de la diplomatie française». Il avait dû renoncer à ses ambitions présidentielles. Il sentait qu’il ne serait probablement plus jamais à Matignon, lui qui fut en son temps, sous François Mitterrand, «le plus jeune Premier ministre de France».«A l’époque de Brejnev et Reagan», ricanaient ses ennemis au sein du Parti socialiste, inquiets de voir les leviers de la diplomatie française passer aux mains de l’homme du «non» au référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen. François Hollande persista néanmoins dans son choix, d’autant (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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