Fabien Roussel estime que la France devient "un pays de salariés pauvres"
Le secrétaire national du PCF déplore le niveau des salaires dans le pays, inférieur à celui de plusieurs pays voisins. Il martèle que "le travail n'est pas un coût" mais "un investissement".
Invité de BFMTV ce lundi 11 novembre, Fabien Roussel estime que la France est en train de devenir "un pays de salariés pauvres". "Les travailleurs, hormis ceux qui sont au Smic, n'ont pas vu leurs salaires augmenter: ils ne sont pas indexés sur l'inflation, (les salariés) ont perdu des sous", déplore le patron du Parti communiste français.
Fabien Roussel estime que "le rôle du politique, c'est de protéger les travailleurs, de protéger l'industrie et de garantir l'indépendance de la France en approvisionnement et en production".
Il dénonce une "hémorragie"
Fabien Roussel cite l'exemple d'infirmiers qui, en sortant d'école avec leur diplôme, "s'en vont travailler en Suisse parce que le salaire y est de 6.000€ nets quand en France, ils toucheront à peine 2.000€".
L'ancien député du Nord déplore une "hémorragie" en France avec des jeunes et des chercheurs qui vont travailler à l'étranger. "Il y a des pays qui nous touchent -la Suisse, le Luxembourg, la Belgique...- où le Smic est supérieur à celui de la France et où les Français s'en vont travailler parce que la France devient un pays de salariés pauvres et c'est ce qui tire notre pays vers le bas", affirme-t-il.
"Le travail n'est pas un coût"
Projet de plan social à Auchan, fermeture d'usines Michelin... Le ministre de l'Industrie Marc Ferracci s'attend à de nouvelles annonces de fermetures de sites industriels en France "dans les semaines et les mois qui viennent", qui affecteront des "milliers d'emplois".
Fabien Roussel estime que "le rôle du politique c'est de protéger les travailleurs, de protéger l'industrie et de garantir l'indépendance de la France en approvisionnement et en production".
"Quand un gouvernement est incapable de répondre aux besoins de son pays, il est disqualifié", dénonce-t-il.
Alors que ces grandes entreprises pointent notamment le coût des salariés pour justifier ces mesures, le secrétaire national du Parti communiste martèle que "le travail n'est pas un coût" mais "un investissement". "Un travailleur bien rémunéré est content d'aller au travail et en plus, il fait tourner l'économie", répète Fabien Roussel, qui juge que les "causes profondes" sont "le coût du capital (les dividendes), de l'énergie et de la guerre".