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Fête de Lutte ouvrière : «Papi m’a dit qu’on vient ici parce que les patrons ne veulent pas écouter les travailleurs»

La fête annuelle de Lutte ouvrière se déroule à Presles, dans le Val-d'Oise.

A la fête annuelle de LO, dans le Val-d'Oise, «Libération» a donné la parole aux enfants et aux adolescents, d'abords là pour les stands et les animations.

«La France est libre !» jubile un garçon d’une dizaine d’années, décanillant d’un lancer de balle fulgurant le portrait d’Emmanuel Macron. A Presles, dans le Val-d’Oise, à l’occasion de la fête annuelle de Lutte Ouvrière (LO), loin de la grande scène où Nathalie Arthaud tient son allocution devant une foule plongée dans un silence solennel, les enfants mènent la révolution. Enfin, théoriquement. Au stand «C’est la Cata», on s’encanaille plutôt à renverser, à l’aide d’un robot catapulte, les portraits de quelques personnalités politiques (Pierre Gattaz, Laurent Wauquiez, Gérard Collomb…), dans une ambiance proche d’une finale de Ligue des champions. «Moi, c’est Marine Le Pen que je vais décaniller la première !» s’écrie Sullivan, 11 ans, depuis la file d’attente. «J’ai entendu l’autre jour à la télé les propos qu’elle tenait sur les étrangers. J’ai trouvé ça raciste. Je n’aime pas cette idée.» Quelques instants plus tard, le garçon célèbre sa quatrième venue à la fête de LO en supprimant du premier coup le portrait de la présidente du Front national, sous des applaudissements nourris.

Plus loin, quelques mètres après les inévitables churros au chocolat et le stand de «L’huître ouvrière», à la terrasse duquel des militants épuisés cherchent un peu d’ombre, Noam et Merwan, 12 ans, s’exercent au billard hollandais. «Je viens ici depuis que je suis né, lance Noam, les yeux rivés sur le palet. Mes parents sont militants L.O, donc on soutient le parti, c’est normal.» Même s’il admet avoir été éduqué dans la ligne politique familiale, il nuance : «Je pense quand même que ça serait bien qu’on soit tous égaux. Ça serait plus juste que chacun ait la même chose… Après tout, on se ressemble tous.»«Moi, c’est ma première fois ici, annonce Merwan, mais je ne m’intéresse pas du tout à la politique.» Il ajoute : «Ce que (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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