"Extrêmement malsain": Marleix dénonce le "cynisme" de Macron, après son recadrage envers Borne

Un recadrage "assez malvenu". Olivier Marleix a dénoncé le "cynisme" d'Emmanuel Macron sur Public Sénat, revenant ainsi sur le Conseil des ministres de ce mardi, où le président de la République a déjugé Élisabeth Borne, deux jours après que la Première ministre a qualifié le Rassemblement national d'"héritier de Pétain".

Sans nommer explicitement la cheffe du gouvernement, l'hôte de l'Élysée a jugé qu'il fallait éviter "les jugements moraux" et les "mots des années 90" pour combattre le parti à la flamme. Emmanuel Macron préfère l'attaquer avec du "concret" et du "réel" sur des "choses concrètes", comme l'emploi, le développement économique ou le progrès social, peut-on lire dans Le Parisien.

"Extrêmement malsain"

Cette sortie est "assez malvenue de la part du président de la République, qui a quand même été élu et réélu en appelant les Français à faire barrage à l'extrême droite", a jugé Olivier Marleix.

"Venir maintenant qu’il n’est plus éligible nous dire qu’après lui, finalement, le déluge, je trouve ça extrêmement malsain de sa part, c’est d’un cynisme incroyable", a encore dénoncé le patron des députés Les Républicains (LR), avant de poursuivre:

"Il a fait la diabolisation, et maintenant, il va nous faire la banalisation."

Si Olivier Marleix admet que les "gens qui votent pour le Rassemblement national aujourd'hui sont très loin de son histoire", le député d'Eure-et-Loir a tenu à rappeler que "parmi les fondateurs du [Front national], il y a quelqu’un comme Pierre Bousquet, qui a été un officier de la Waffen-SS pendant deux ans."

Article original publié sur BFMTV.com