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Explosions à Beyrouth. Les autorités libanaises sous pression internationale

Alors que les Libanais se préparent à défiler en masse samedi pour réclamer la démission de leurs dirigeants, la presse internationale ne mâche pas ses mots à l’encontre des autorités, jugées responsables des explosions de mardi à Beyrouth, qui ont fait au moins 157 morts et 4 000 blessés.

Les Libanais ne sont plus les seuls à réclamer des changements profonds dans leur pays. Deux jours après les explosions qui ont soufflé Beyrouth, les colonnes d’opinion ont fleuri jeudi dans la presse internationale, pour demander un renouvellement de la classe politique et la mise en place de réformes.

“Assez, assez !” s’écrie ainsi l’écrivain libano-américain Rabih Alameddine dans le Washington Post. “Le gouvernement doit s’en aller. Tout le monde. Le gouvernement, le président, le Premier ministre, le Hezbollah, les Hariri, les forces libanaises, les Aoun, les Jumblatt, les Berri, les Gemayel, tous. Assez. Dehors. Nous devons planter de nouvelles graines”.

Ce sont peu ou prou les mêmes paroles – “Aidez-nous ! Révolution !”, “Le peuple veut la chute du régime !” – que les habitants des quartiers dévastés de Beyrouth ont crié jeudi matin à Emmanuel Macron lors de sa visite éclair au Pays du cèdre. Et qu’ils ont continué à scander pendant la journée, jusqu’à ce qu’ils soient dispersés dans la soirée par les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre.

“Ce désastre est un signal d’alarme. Nous ne devons montrer de pitié à aucun d’entre eux, et ils doivent tous partir”, a déclaré l’ambassadrice du Liban en Jordanie, Tracy Chamoun, en remettant jeudi sa démission, écœurée par “l’incurie” des autorités.

Deux jours après la catastrophe, “aucun ministre ou responsable gouvernemental n’a présenté ses excuses au peuple libanais”, a dénoncé pour sa part la journaliste Kim Ghattas dans The Guardian. “Personne n’

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