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Explosion meurtrière devant une mosquée à Homs

BEYROUTH (Reuters) - Une bombe a fait vendredi 14 morts à la sortie d'une mosquée à Homs, rapporte la télévision d'Etat syrienne, alors que les forces de Bachar al Assad semblent désormais proches de la victoire dans cette ville du centre de la Syrie devenue un symbole du soulèvement contre le régime. "Quatorze personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées par une bombe terroriste devant la mosquée Bilal al Habchi (...) alors que les fidèles quittaient la mosquée", rapporte la télévision d'Etat. Cet édifice religieux se trouve dans un secteur de Homs aux mains des forces gouvernementales. Les médias officiels désignent par "terroristes" les rebelles qui tentent de renverser Bachar al Assad. Il n'a pas été possible de vérifier de source indépendante la cause de l'explosion. La chaîne de télévision libanaise Al Mayadine, qui dispose de journalistes en Syrie, évoque un attentat à la voiture piégée. Plusieurs centaines de combattants rebelles et de civils restent bloqués dans la vieille ville de Homs, encerclés par les forces gouvernementales et des miliciens fidèles au régime Assad. Un accord conclu en début d'année lors de négociations à Genève a permis l'évacuation d'une partie des civils de Homs mais de nouvelles discussions sur le sujet ont été rompues en raison de violents combats cette semaine. Ville mixte sur le plan religieux avec des communautés sunnite, alaouite et chrétienne, Homs a été le théâtre de manifestations contre le régime dès les premiers jours du soulèvement contre Bachar al Assad au printemps 2011. Avec le basculement du pays dans la guerre civile, elle est devenue l'un des symboles de la destruction de la Syrie, nombre de ses quartiers ayant été rasés par les combats. Citant une source militaire, l'agence de presse officielle Sana rapporte vendredi que l'armée a "éradiqué" les rebelles dans le centre de Homs et pris le contrôle de bâtiments dans les quartiers de Bab Hood et Wadi al Sayeh, deux secteurs contestés. La Coalition nationale syrienne, structure politique d'opposants soutenus par des pays occidentaux et arabes, a mis en garde contre un risque de massacres si les forces du régime parviennent à pénétrer dans les poches tenues par les rebelles à Homs. (Oliver Holmes; Bertrand Boucey pour le service français)