Bombe près d'une station de métro à Istanbul, cinq blessés

Cinq personnes ont été blessées par l'explosion d'une bombe artisanale mardi près d'une station de métro d'Istanbul, a déclaré le maire du quartier de Bayrampaşa, dans la partie européenne de la ville. /Photo prise le 1er décembre 2015/REUTERS/Osman Orsal

ISTANBUL (Reuters) - Cinq personnes ont été blessées par l'explosion d'une bombe artisanale mardi près d'une station de métro d'Istanbul, a déclaré le maire du quartier de Bayrampaşa, dans la partie européenne de la ville. La déflagration, sur une passerelle proche de la station Bayrampaşa, s'est produite à l'heure de pointe du soir, a précisé le maire du quartier, Atilla Aydiner, à la chaîne de télévision A Haber. La Turquie vit en état d'alerte depuis le double attentat suicide qui a fait plus de 100 morts à Ankara le 10 octobre, trois mois pratiquement après une attaque du même genre dans laquelle 33 personnes avaient été tuées le 20 juillet à Suruç, non loin de la frontière syrienne. La chaîne Habertürk a parlé d'un mort près de la station Bayrampaşa mais Atilla Aydiner ne confirme que cinq blessés. Sur les images d'un écran de contrôle, on voit un violent éclair sur une passerelle proche de la station de métro, suivie de projections de braises qui retombent alors que des voitures passent en dessous. Si le métro d'Istanbul est en grande partie souterrain, il est aérien à certains endroits, comme à Bayrampaşa. L'explosion de mardi était nettement moins puissante que celles survenues à Ankara et à Suruç, qui seraient l'oeuvre de djihadistes du groupe Etat islamique (EI). La Turquie, membre de l'Otan, mène des raids aériens contre les insurgés islamistes en Syrie, dans le cadre de la coalition sous conduite américaine en lutte contre les mouvances djihadistes. L'Etat turc est également aux prises avec les rebelles séparatistes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, hors la loi), dont les activistes attaquent régulièrement policiers et forces de sécurité dans le sud-est du pays. Il faut aussi compter avec l'organisation d'extrême gauche DHKP-C, considérée comme terroriste par les Etats-Unis et par Ankara. Ce groupuscule avait revendiqué une attaque contre le consulat américain à Istanbul en août dernier. (Asli Kandemir, Can Sezer, Ece Toksabay, Birsen Altayli et Melih Aslan, Jean-Philippe Lefief et Eric Faye pour le service français)