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Explorateurs, ils parcourent les glaciers pour témoigner du réchauffement climatique

La première fois qu'il a vu de la suie sur un glacier, Vincent Colliard s'en souvient comme si c'était hier. C'était en 2015, et l'explorateur polaire se trouvait sur la calotte glaciaire Stikine, à la frontière entre l'Alaska et la Colombie-Britannique. Un lieu immortalisé par la terrible ­ascension du mont Devils Thumb du héros maudit d'Into the Wild. "Du carbone, issu de nos villes, se balade dans l'air et retombe sur les glaciers." L'image est ­saisissante. Elle est au cœur du projet Ice Legacy, que le ­Français mène depuis 2014 avec l'explorateur polaire Borge ­Ousland. Lui, 33 ans, est né au Pays basque, entre mer et montagne ; le ­Norvégien, 57 ans, né à Oslo, est ­actuellement en plein périple arctique avec Mike Horn.

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Les deux hommes ont eu une idée folle : traverser les 20 plus grandes calottes glaciaires de la planète pour témoigner d'un monde qui change ; mesurer la fonte des glaces et analyser la pollution. "Nous sommes les yeux sur place qui racontent ­l'histoire", a l'habitude de dire Borge Ousland dans ses conférences. "Nous voulons faire le pont entre l'aventure et la science", précise Colliard.

Un périple pensé pour durer 10 ans

À ce jour, le Français a parcouru sept glaciers, le Norvégien deux de plus. L'année prochaine, Colliard rattrapera son retard en traversant, avec sa ­compagne, le champ de glace Sud de ­Patagonie, dans la ­cordillère des Andes, l'un des plus difficiles. Sa ...


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