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Expatriés : «Au retour, on ne rentre plus dans aucune case»

A l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, en juillet 2014.

A l’occasion de la remise, ce mardi, à Manuel Valls, d'un rapport sur le retour en France des expatriées, deux Françaises revenues au pays en 2014 décrivent les obstacles administratifs qu'elles dû surmonter.

A l’occasion de la remise ce mardi à Manuel Valls d’un rapport sur le retour en France des Français de l’étranger, Libération a recueilli les témoignages de deux expatriées revenues en 2014.

Catherine, 54 ans, dont 17 passés dans différents pays étrangers, rentrée en juillet 2014

«Je suis psychologue de formation. Durant nos séjours à l’étranger, j’ai fait un millier de choses. Du bénévolat, essentiellement. J’ai aussi créé une antenne de l’association FIAF [French Institute Alliance Française, ndlr] à Chypre, une structure pour encourager la francophonie en Roumanie et j’ai donné des cours de langue dans les instituts français. J’ai été, à chaque fois, obligée de me réinventer. A mon retour, j’ai très vite compris qu’avec mon parcours, mon âge et la crise, ça allait être compliqué.

«J’ai surtout fait des candidatures spontanées, car je me suis vite aperçue que je ne pourrais compter que sur moi-même. Pôle Emploi ? No comment… Je me suis inscrite en ligne et devais recevoir un rendez-vous dans les 48 heures. Je ne l’ai jamais reçu. Finalement, lors de mon entretien, j’ai passé un questionnaire. Je ne correspondais à aucune case. L’agent était démunie face à mon profil. Elle essayait de me caser quelque part grâce à des mots-clés. C’était mission impossible. Elle m’a conseillé de suivre une formation. J’y suis allée. J’étais entourée de personnes qui ne parlaient quasiment pas français. On m’a appris à remplir le formulaire en ligne de Pôle Emploi. Je l’avais déjà fait. C’était complètement déconnecté de mes recherches.

«Les premières semaines qui suivent le retour en France sont les plus affreuses. Entre les enfants qui sont tristes de rentrer, les cartons, les démarches et la recherche d’un travail, il faut un temps pour sortir la tête hors de l’eau. Nos (...)

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