Expatriée. “J’ai été étudiante à Barcelone, serveuse à Pisco, photographe à Berlin”

Julie a répondu à notre appel à témoignages. Passionnée de photographie, elle part étudier en Espagne, où les frais de scolarité sont moins élevés qu’en France. Grâce à sa maîtrise de la langue, elle découvre l’Amérique du Sud, avant de poser ses valises en Allemagne. Récit d’un parcours plein d’audace.

Alors voilà, je suis Julie, j’ai 37 ans et je vis à Berlin. J’ai quitté la France à 20 ans. À cette époque, j’étais étudiante à Montpellier en arts plastiques et je ne me retrouvais pas dans le système universitaire, entre des grèves qui duraient des mois et une organisation des cours chaotique, j’étais vraiment perdue et sans possibilité de projection dans un métier. En revanche, j’y ai découvert la photographie. J’ai donc décidé de quitter la fac pour rejoindre une école de photo. Hélas, elles sont hors de prix en France.

Quatre années géniales à Barcelone

J’ai donc décidé d’aller en faire une en Espagne, à Barcelone, même si je ne parlais ni l’espagnol ni le catalan, car le prix à l’année y était trois fois moins cher. L’espagnol est arrivé très vite, en quelques mois, le catalan a pris plus de temps. J’ai passé quatre années géniales à Barcelone, connu plein de gens avec des parcours de vie très différents, un gros mélange de Catalans, d’Européens, de Sud-Américains, etc.

À côté de mes études, j’ai travaillé dans un musée d’art catalan, et comme serveuse à Gracia et dans le Raval. Après trois ans d’école de photo, le gros problème, c’est que là-bas non plus il n’y avait pas beaucoup de perspectives dans ce métier. J’avais alors 24 ans, je n’avais pas une idée définitive de ce que je voulais faire de mon avenir. En revanche, j’avais pas mal d’amis péruviens, qui m’ont beaucoup parlé de l’Amérique du Sud et m’en ont fait rêver, surtout du Pérou, sa culture, sa musique, ses paysages.

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