EXCLUSIF. Le rapport de l'Institut Montaigne qui déconstruit les idées reçues sur les quartiers populaires

La Haine, film générationnel par excellence, fête cette année ses 25 ans. Le tragique décès de deux ados, Zied et Bouna, dans un poste électrique à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ses 15 ans. Depuis, la moindre étincelle pourrait encore embraser les banlieues. Car le visage des quartiers dits "populaires" n'a guère changé. Enfin si, celle de ses tours, détruites par centaines. Pour le reste, le chômage et la paupérisation y sévissent toujours. "La rénovation urbaine, au moins à ses débuts, ne s'est pas préoccupée de développement économique local", regrette Hakim El Karoui. Plutôt que sociologique, le chercheur a dressé un portrait économique et social de ces territoires dans un éclairant rapport qu'il a rédigé pour l'Institut Montaigne, "Les quartiers pauvres ont un avenir", publié dimanche.

Pour briser le miroir déformant de la vie dans ces territoires, le fondateur du Club du XXIe siècle, un think tank qui promeut une vision positive de la diversité, a compilé durant un an des données de l'Insee sur différents paramètres (niveaux de vie, de pauvreté, taux d'imposition…), puis il a comparé leur situation à celle de tout l'Hexagone. Les résultats sont déroutants, inattendus.

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Non, vivre dans une cité ne fait pas de vous un assisté. Non, les banlieues ne sont pas mieux traitées que les campagnes. Mais oui, la délinquance et les inégalités scolaires les empoisonnent. Pour le...


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