Von der Leyen, Poutine et Macron, grands absents de la COP29 en Azerbaïdjan

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ne participera pas au sommet climatique de l'ONU qui se tiendra à Bakou à partir du 11 novembre, selon un porte-parole de l'exécutif de l'UE.

"La présidente n'assistera pas à la COP cette année", a déclaré mardi le porte-parole de la Commission, ajoutant qu'étant donné que la Commission est dans une phase de transition, "Ursula von der Leyen se concentrera sur ses fonctions institutionnelles".

Plus tôt dans la journée, Euronews avait annoncé que le président russe Vladimir Poutine et le président français Emmanuel Macron n'y participeraient pas non plus, citant des sources proches de l'ONU.

En Europe, les dirigeants allemand, grec, hongrois, italien, polonais, espagnol et tchèque ont quant à eux déclaré qu'ils seraient présents au sommet de Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, où plus d'une centaine de dirigeants se rassembleront pour revoir l'objectif climatique fixé il y a neuf ans à Paris.

Des personnes marchent dans une partie du fleuve Amazone qui montre des signes de sécheresse à Santa Sofia, à la périphérie de Leticia, en Colombie, le 20 octobre 2024.
Des personnes marchent dans une partie du fleuve Amazone qui montre des signes de sécheresse à Santa Sofia, à la périphérie de Leticia, en Colombie, le 20 octobre 2024. - Ivan Valencia/AP Photo

Le sommet climatique COP29 en Azerbaïdjan est déjà surnommé la "COP financière", la question centrale du sommet étant de déterminer qui paiera les milliards de dollars dont les pays en développement ont besoin pour faire face aux conditions climatiques extrêmes et réduire leur dépendance aux combustibles fossiles.

La Chine ne contribue pas à l'enveloppe annuelle actuelle de 100 milliards de dollars, qui sera remplacée par un nouveau système à partir de 2025.

Situation diplomatique tendue entre la France et l'Azerbaïdjan

Les relations entre Paris et Bakou n'ont cessé de se tendre au cours de ces derniers mois.

En septembre dernier, un Français a écopé de trois ans de prison pour un graffiti dans le métro, en Azerbaïdjan. Le Quai d'Orsay avait alors dénoncé un "traitement arbitraire et ouvertement discriminatoire", et déconseillé aux ressortissants français de se rendre sur place, pointant le risque d'"arrestation arbitraire" et d'un "jugement inéquitable".

Quelques mois plus tôt, un Français accusé d'espionnage avait été placé en détention provisoire. Paris a nié les faits, mais deux de ses diplomates ont alors été expulsés d'Azerbaïdjan. Les autorités françaises ont alors pris une mesure réciproque.

Le soutien de la France à l'Arménie dans les conflits qui l'opposent à l'Azerbaïdjan reste un point d'achoppement entre Paris et Bakou.

Début octobre, les ONG Human Right Watch et Freedom Now ont quant à elles publié un rapport faisant état du tour de vis répressif, à l'approche de la COP29, visant en particulier les opposants au régime. Au total, plus d'une trentaine de personnes auraient été écrouées ces derniers mois dans le pays.