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L'"erreur" de Samuel Paty, selon l'inspection académique

Quelques jours avant l'assassinat du professeur, le référent laïcité a envoyé un e-mail assurant que ce dernier ne maîtrisait pas les « règles de la laïcité ».

Ce 17 octobre, entendue par la Sous-direction antiterroriste (SDAT), au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty, Delphine*, la principale du collège de Conflans-Sainte-Honorine, retrace les derniers jours du professeur. Éprouvée, elle raconte que la veille, juste avant le drame, alors que les vacances scolaires approchaient, quelques enseignants étaient déjà venus la voir : « Plusieurs professeurs sont venus me trouver pour me souhaiter de bonnes vacances et me conseiller de me reposer. J'étais particulièrement fatiguée, car il fallait gérer la situation provoquée par le cours du 5 octobre de M. Paty lorsqu'il a montré la caricature. »

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La principale poursuit : « Cela m'a procuré beaucoup de stress et des pressions puisque j'ai reçu quelques messages particulièrement violents par téléphone et la boîte mail du collège. » Depuis le 5 octobre, Delphine enchaîne en effet les rendez-vous avec les parents d'élèves, déploie son énergie en soutien du professeur Paty, dénonce le comportement de Brahim Chnina, le père de la collégienne par qui tout est arrivé.

« Les règles de laïcité et de neutralité que ne semble pas maîtriser M. Paty »

Le vendredi 9 au matin, la vidéo de Brahim Chnina circule sur Facebook. Le professeur Paty est averti. La principale, elle, a pris attache depuis la veille, comme il se doit, avec sa hiérarchie. Un référent laïcité, inspecteur de vie scolaire de l'académie de Versa [...]

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