EXCLUSIF. Covid-19 : les médecins scolaires bientôt chargés du contact-tracing?

Pour faire face au pic épidémique qui submerge les équipes des agences régionales de santé, le ministère envisage de déléguer la recherche des cas-contact à l'école, au collège, au lycée et à la fac à la médecine scolaire et universitaire. Des mesures similaires sont envisagées dans les crèches, les entreprises et les prisons.

Dans une instruction confidentielle datée du 30 octobre dernier, Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, le ministère de la Santé propose que les agences régionales de santé (ARS) abandonnent temporairement, lorsqu'elles sont débordées, les investigations des clusters de Covid-19 identifiés en milieu scolaire, universitaire et pénitentiaire. Charge alors aux équipes des structures concernées de remplir les missions de contact-tracing. Objectif : permettre aux ARS de se concentrer, le temps du pic épidémique, sur les cas survenant dans des lieux accueillant des publics fragiles, comme les Ephad.

Les services de médecine scolaire et universitaire seraient donc concernés par ces nouvelles tâches ; tout comme les infirmières puéricultrices des crèches. Dans les foyers de l'aide sociale à l'enfance, ce sont les "acteurs de ces structures" qui devront les effectuer, sans plus de précision. "Le contact-tracing dans les établissements pénitentiaires sera quant à lui réalisé par les unités sanitaires en milieu pénitentiaire", ajoute la note.

Les services de santé au travail à la rescousse

Si tous ces personnels, non formés au contact-tracing, devraient pouvoir demander conseils aux ARS en cas de difficultés, ils seront désormais seuls aux commandes de la recherche au sein de leurs établissements, des cas contacts de toute personne positive au Covid-19. Comment feront-ils ? La note reste silencieuse sur ce point.

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