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Une ex-Pussy Riot contre le tour de vis carcéral en Russie

Elle ne se revendique plus Pussy Riot depuis 2014, mais n’a pas perdu son goût de la provocation. Nadiejda Tolokonnikova a été interpellée vendredi dans le centre de Moscou pour «manifestation non autorisée». Elle avait monté un sketch avec une autre militante où, en uniformes de détenues, elles cousaient un drapeau russe pour protester contre la politique carcérale du pays, qui connaît un nouveau tour de vis.

Elles n’ont pas choisi le jour et le lieu de leur action par hasard. Le 12 juin est officiellement le «jour de la Russie», et la place Bolotnaïa est célèbre depuis qu’elle a accueilli les premières grandes manifs anti-Poutine de la fin 2011 et celle qui a marqué la troisième intronisation du maître du Kremlin, le 6 mai 2012.

Tolokonnikova et une autre Pussy, Maria Aliokhina, avaient passé presque deux ans en prison pour avoir chanté en février 2012 une «prière punk» contre Poutine dans la cathédrale de Moscou, édifice récent qui consacre le retour de l’Eglise orthodoxe sur le devant de la scène politique. Leur libération anticipée en décembre 2013 n’est due qu’à l’approche des JO de Sotchi (février 2014).

En prison, Tolokonnikova dénonçait la saleté, les brimades et le travail d’esclaves dans les ateliers de couture, leur lot quotidien. Tolokonnikova et Aliokhina ont décidé de redescendre dans la rue parce que l’Etat russe prépare une nouvelle loi qui rendra encore plus pénible le séjour en prison des captifs.



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