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"Sans eux, serions-nous là ?" : l'hommage de Macron aux compagnons de la Libération

Cette année, pour les commémorations du 11-Novembre, le président de la République a rendu hommage aux compagnons de la Libération, dont le dernier membre est mort en octobre dernier.

"Françaises, Français, serions-nous là sans Hubert Germain?", a lancé le président de la République Emmanuel Macron, en ouverture de son discours pour la cérémonie du 11-Novembre. Cette année, outre les hommages habituels, Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération mort le 12 octobre dernier à 101 ans, était au centre des commémorations.

Le président de la République a rappelé son parcours de résistant, et de combattant pour la France lors de la Seconde Guerre Mondiale. Mais il a également cité les résistants et combattants Philippe Leclerc de Hauteclocque, Berty Albrecht, Philippe Kieffer, René Cassin, Jean Moulin, Jacques Chaban-Delmas, Romain Gary et André Malraux.

Un "cortège de femmes et d'hommes fait de bravoure et de sacrifices"

Car si c'est le cercueil d'Hubert Germain qui a remonté les Champs-Élysées ce 11-Novembre, il était dénué de tout objet personnel, simplement revêtu d'un drapeau tricolore car l'hommage de ce jeudi était dédié à l'ensemble des compagnons de la Libération.

Un "cortège de femmes et d'hommes fait de bravoure et de sacrifices pour la France", a déclaré Emmanuel Macron.

Seules 1038 personnes, dont six femmes, ont reçu le titre de Compagnon de la Libération. Hubert Germain était le dernier d'entre eux. Instauré en 1940 par le général de Gaulle, alors que la France est occupée par l'Allemagne, il a pour objectif de "récompenser les personnes, les collectivités militaires et civiles qui se sont distinguées dans l’œuvre de la libération de la France et de son Empire".

"Le dernier compagnon n'est plus"

"Illustres et anonymes, militaires et civils, divers par leurs opinions politiques, leurs origines géographiques, leur religion, soldats, ingénieurs, paysans, industriels, hommes d'Église ou hommes de lettre, diplomates, ouvriers, militantes, tirailleurs africains, magistrats, médecins... Ils suivirent le général de Gaulle dans cette aventure insensée", lance Emmanuel Macron, les qualifiant de "visage intemporel de la France".

Cet ordre illustre en France prend fin avec la mort de Hubert Germain. "Le dernier compagnon n'est plus", a lancé le président français. Son corps sera inhumé dans la crypte du mémorial de la France combattante, au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine) selon la volonté du général de Gaulle.

Mais "ces 1038 qui ont épousé la France, d'un amour inconditionnel, allant jusqu'au sacrifice ne disparaissent pas pour autant. Ils rejoignent nos morts", déclare Emmanuel Macron pour qui ils seront "une source éternelle d'inspiration pour tous les enfants de France, toujours unis".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - La France dit adieu à Hubert Germain, le dernier des "chevaliers de la liberté"