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Eurovision : Ioulia Olegovna Samoïlova, interdite d'entrée en Ukraine

Ioulia Samoïlova le 11 mars, à Moscou.

Le chanteuse, qui se déplace en fauteuil roulant en raison d'une grave maladie génétique, devait représenter la Russie lors de la prochaine édition du concours. Mais l'Ukraine lui a interdit l'entrée sur son territoire, en raison d'un précédent concert donné en Crimée.

Elle est chanteuse. Elle a commencé dans un restaurant de sa petite ville d’Oural pour les ouvriers des industries pétrolières avant de fonder un groupe et de le dis­soudre. Puis elle a entrepris des études de psychologie et s’est inscrite à l’émission té­lévisée The X Factor, qui est le The Voice russe, arrivant en finale. Ioulia a alors 24 ans, elle chante et elle se déplace en fauteuil roulant à cause d’une maladie gé­nétique. Sa voix et son invalidité lui valent d’être choisie pour la cérémonie d’ouver­ture des Jeux paralympiques à Sot­chi, puis d’être invitée à un concert en Crimée après l’annexion.

Au début du mois, elle a été désignée pour représenter la Russie au concours de l’Eurovision 2017. Je n’ai pas regardé le concours depuis mes 16 ans, quand France Gall l’a gagné avec Poupée de cire, Poupée de son, écrit et composé par Gainsbourg et Beethoven, et je ne crois pas avoir raté grand-chose sinon quelques quiproquos de comptage et de traduction et, si on veut, les débuts sirupeux d’Abba et de Céline Dion. Il se trouve que l’an dernier, le prix est revenu à Jamala, une chanteuse ukrai­nienne d’ori­gine tatare, comme de nombreux habitants de la Crimée. Elle avait étudié à Simfero­pol et rêvait de grands airs d’opéra comme Anna Netrebko. Sa chanson, 1944, évo­quait la déportation de son peuple vers l’Ouzbékistan par Staline, une chan­son faite pour l’emporter, mais on pourrait dire la même chose de toutes les chansons. Elle l’emporta avec le plus grand nombre de points jamais obtenu, devançant la candi­date australienne et sur­tout le candidat russe, à la grande joie des Ukrai­niens et de son président, le «Roi du chocolat», qui cla­mèrent «gloire à l’Ukraine» ! On ne s’éton­nera (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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