Européennes : Macron à la pêche aux soutiens en Bretagne

Emmanuel Macron à la criée du Guilvinec, dans le Finistère, le 21 juin.

Le président de la République a dévoilé à Quimper ce qu'il appelle «la décentralisation du projet». Il a annoncé, devant plusieurs centaines d'élu, qu'il souhaite faire de la Bretagne un «laboratoire» de la décentralisation.

Un road-trip de deux jours entre les Côtes-d’Armor et le Finistère, ponctué de preuves d’amour. Pour regagner le cœur d’une Bretagne encore sous le coup de l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, Emmanuel Macron n’a lésiné ni sur le temps, ni sur la dépense. Jeudi, le chef de l’Etat a donné la mesure de son attachement aux quelque 400 Bretons venus l’écouter au pied de la cathédrale de Quimper (Finistère). Non sans arrière-pensée : alors que les élections européennes approchent, le Président n’entend pas s’aliéner une «péninsule» qui ne lui avait pas mégoté son soutien en mai 2017.

Lundi, l’Elysée a compris l’urgence. Le chef de l’Etat qui parcourt au réveil l’ensemble des titres de la presse régionale découvre dans le quotidien Ouest France une lettre ouverte lourde de menaces à venir. Signée par quelque soixante-dix élus bretons, toutes étiquettes confondues, la tribune le presse de prendre des «engagements puissants» pour améliorer l’accessibilité de la Bretagne, et la décentralisation. «En quarante-huit heures, les élus de 59 intercommunalités, des 4 départements et de la région, se sont mis d’accord pour interpeller le Président», sourit Loïg Chesnais-Girard (PS), à qui le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a cédé la présidence du conseil régional. Moins une fronde qu’un coup de semonce : élève modèle du macronisme, la Bretagne est la première et pour l’heure la seule région à s’être engagée à signer avec l’Etat le plan qui encadre ses dépenses sur les trois prochaines années. Las ! Dans les départements et les communes bretonnes, la première année du quinquennat passe mal.

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