Européennes 2024 : Raphaël Glucksmann cible LFI en dénonçant la « tiktokisation » de la vie politique

Glucksmann, star d’Instagram, dénonce une tiktokisation de la vie politique
Glucksmann, star d’Instagram, dénonce une tiktokisation de la vie politique

POLITIQUE - Le fond et la forme. Ce mercredi 5 juin sur France 2, la tête de liste PS-Place publique pour les européennes de dimanche, Raphaël Glucksmann, a déploré une « quête du buzz permanent » dans le débat public, visant plus précisément la France insoumise. Après le récent happening du groupe LFI à l’Assemblée, l’eurodéputé a condamné une forme de « tiktokisation de la vie politique ».

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Mardi 4 juin, lors des Questions au gouvernement, une partie des députés de gauche sont venus habillés aux couleurs du drapeau palestinien dans l’hémicycle. Quelques minutes plus tard, la députée LFI Rachel Keke a brandi le drapeau vert-rouge-noir-blanc, provoquant la colère de la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, et une suspension de séance.

Une séquence très visuelle que Raphaël Glucksmann juge précisément calibrée pour les réseaux sociaux, dans l’unique but d’attirer l’attention au détriment du fond. D’où ce procès en « tiktokisation » instruit par ses soins.

Face à ce reproche, le député LFI du Nord Ugo Bernalicis a fait remarquer au socialiste que lui-même était très présent sur Instagram, où il compte plus de 750 000 abonnés et compte parmi les personnalités politiques les plus influentes.

« Il aurait préféré une instagramisation ? Jaloux va ! », a ajouté l’élu insoumis. Or, plus que les réseaux sociaux en soi, le fondateur de Place publique (qui a déserté TikTok en en raison des risques que fait peser l’application chinoise sur les démocraties occidentales) dénonce régulièrement la fabrication de séquences faites sur mesure pour produire des capsules vidéos à destination des plateformes. Ce qui contribue, selon lui, à la « brutalisation du débat public ». Une brutalisation à laquelle se prête, à ses yeux, la France insoumise.

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