Euro 2024: qui est Lukasz Skorupski, le gardien polonais qui a écœuré les attaquants de l'équipe de France

Longtemps frustré sous son masque de protection, Kylian Mbappé a bien cru qu’il ne parviendrait jamais à le tromper. Pour sa grande première dans une compétition majeure, Lukasz Skorupski a sorti le grand jeu lors du match nul entre l’équipe de France et la Pologne, mardi à l’Euro 2024 (1-1). Sur sa ligne, sous la barre, au ras de ses poteaux, le gardien de 33 ans a multiplié les parades décisives pour empêcher le capitaine des Bleus de trouver la faille. Et il a fallu un penalty obtenu par Ousmane Dembélé pour que le crack de Bondy arrive enfin à faire trembler les filets (56e). La seule façon de battre Lukasz Slorupski au Signal Iduna Park...

Pour le reste, le portier de Bologne, qui honorait sa 11e sélection, a écœuré les attaquants français tout au long de la partie. Les joueurs de Didier Deschamps ont pourtant enchaîné les situations dangereuses et les occasions franches dans l’antre du Borussia Dortmund. Alors qu’ils visaient une victoire pour terminer en tête du groupe D, les Bleus (finalement deuxièmes derrière l'Autriche) ont tenté 19 frappes, dont huit cadrées. Mais le dernier rempart polonais a tout repoussé brillamment.

Les félicitations de Mbappé

Sa performance lui a logiquement permis de récupérer le trophée d’homme du match. Une distinction que Lukasz Skorupski a dédié à sa famille sur les réseaux sociaux, en les remerciant de le soutenir "pour le meilleur et pour le pire". Sa femme Matilde Rossi, ancienne mannequin de 32 ans, était d'ailleurs dans les tribunes pour assister à ses prouesses, en compagnie de leur fils, qui portait un maillot des Aigles blancs et rouges floqué du n°12.

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A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST

"Kylian Mbappé est venu vers moi après le coup de sifflet, nous nous sommes félicités, a expliqué le héros du jour dans des propos rapportés par la presse polonaise. C’était sympa de la part de l’un des meilleurs footballeurs du monde, si ce n’est le meilleur. Ça montre que tout est possible dans le football. Tout le monde a des bras et des jambes (…) C'est mon job. C'est pour ça que je travaille en silence, pour pouvoir être prêt et aider l'équipe dans un tel moment. Cela a bien fonctionné. Un frisson m’a parcouru le dos car c’était mes débuts dans un grand tournoi. J'ai travaillé dur pour être prêt et je pense avoir répondu à la confiance de l'entraîneur."

Le futur n°1 de la Pologne?

Peu connu du grand public, Lukasz Skorpuski n’avait encore jamais participé à un match de l’Euro ou de la Coupe du monde (il était resté dans l’ombre en 2021 et 2022). La semaine passée, lors des deux défaites de la Pologne face aux Pays-Bas (2-1) et à l’Autriche (3-1), le remplaçant de Wojniech Szczseny est resté sur le banc. Comme souvent, même s’il a tout de même disputé un match de préparation contre l’Ukraine au début du mois (3-1).

Lors cette affiche de gala face aux Bleus, Michal Probierz a décidé de le récompenser pour son investissement, sachant que la Pologne était déjà éliminée avant la rencontre. Le sélectionneur a peut-être aussi voulu préparer les prochaines échéances, alors que Szczseny (34 ans) a annoncé sa retraite internationale. Après une telle prestation, difficile de ne pas imaginer revoir Skorupski reconduit à la rentrée en Ligue des nations (face à l’Écosse, à la Croatie et au Portugal). Ce serait un aboutissement pour le portier d’1,88m, dont la première apparition en équipe nationale remonte à décembre 2012. Douze ans après, il pourrait devenir le n°1 du pays.

Une saison séduisante avec Bologne

Né le 5 mai 1991 à Zabrze, au sud de la Pologne, Lukasz Skorupski a été formé dans sa ville natale, avant d’être recruté en 2013 par l’AS Rome (890.000 euros). Mais il n’a pas réussi à s’imposer dans la capitale italienne. Après seize apparitions, dont deux en Ligue des champions (face à Manchester City et au Bayern Munich), et un prêt de deux ans à Empoli (2015-2017), le gardien d’1,88m a rebondi à Bologne en 2018 (9 millions d’euros).

Devenu titulaire dans le club d’Emilie-Romagne (où il est sous contrat jusqu’en 2025), il vient de boucler une 2023-2024 séduisante en Italie, avec 29 buts encaissés en 34 matchs (toutes compétitions confondues). Bologne a terminé à la cinquième place de Serie A, devant des équipes comme l’AS Roma, la Lazio, la Fiorentina ou Naples. En affichant la troisième meilleure défense du championnat, derrière l’Inter et la Juventus.

Article original publié sur RMC Sport