Publicité

Etre une femme, c’est pas si facile

Diable, un phénomène de mode est de passage à Paris, il faudrait voir à ne pas rater ça. Soit Elizabeth Gilbert, heureuse auteure de l’ineffable Mange, prie, aime - et achète mon livre : 10 millions d’exemplaires vendus de sa quête du bonheur spirituel et de «trouve en toi la ressource qui y est, mais que tu sais pas bien où» - et d’un film éponyme en 2010, avec Julia Roberts qui mange quatre mois en Italie, prie autant en Inde, puis cherche l’amour, le vrai, en Indonésie dans une succulente rafale de clichés sucrés et simplets à l’américaine. Bref, un succès mondial.

La pimpante et jolie quadra, née dans le Connecticut et, ça ne s’invente pas, dans une famille qui fait grandir des arbres de Noël venait à la rencontre de ses fans français, munie d’un nouvel opus, l’Empreinte de toute chose. Là, le lecteur pourra se réjouir en allant consulter la vidéo promo. La jolie blonde y explique avec ferveur les livres d’aventure de son père qui l’ont tant inspirée, (elle est une «grande voyageuse»), le capitaine Cook (croisé dans son dernier livre), l’empreinte de Dieu en toute chose, l’héroïne botanisante et tellement originale, parce que grande et moche et rousse et libre (et découvrant l’orgasme dans le cabinet de lecture de son père, olé !). Le tout sur fond de musique enthousiaste, de coccinelle exaltée sur feuille verte, de pièces vides dans une grande maison ancienne : Elizabeth Gilbert a le sens de la mise en scène.

On la retrouve mercredi soir dans le VIe arrondissement, en veste noire et chemise un peu ouverte, avec un collier à plusieurs rangs, blonde et le sourire aux lèvres 90% du temps. Cinq hommes dans la salle, dont le serveur et le traducteur, pour 150 femmes autour de 40 ans qui rient et applaudissent comme dans une bonne vieille église baptiste : le cœur de cible, semble-t-il, de son lectorat.

Et ça commence fort, puisque EG parle, pour se mettre en bouche, de l’écriture heureuse sans avoir besoin de boire du gin. Mince, y aurait-il une grande souffrance (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Chiffre
Kibboutz Comme un hommage en Galilée
Barber & Osgerby, hommes-objets
Rangoun: l’école au petit goût de France
Mini-miss, la dernière séance