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"Etre avocat en Turquie, c'est commettre un crime" : ils racontent leur quotidien sous Erdogan

Que vaut le sentiment d'immortalité lorsque l'on connaît le dénouement d'une histoire? Celle de l'avocate turque Ebru Timtik fut tragique. La femme de 42 ans est morte le 27 août dernier à Istanbul (Turquie) après 238 jours de grève de la faim. Elle réclamait seulement un procès équitable. Membre de l'Association des juristes contemporains (CHD), spécialisée dans la défense de cas politiquement sensible, elle était clairement dans la ligne de mire du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan qui les accuse régulièrement d'être liée à l'organisation marxiste-léniniste radicale DHKP-C.

Un groupe qui a commis plusieurs attentats et qualifié de "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux, comme l'Union européenne et les Etats-Unis.

Une association en combat continu avec le pouvoir

Aysefül Cagatay, Yatrak Türkmen, également avocates et membres de cette même association ainsi que le président de la branche stambouliote, Gökmen Yesil ont bien connu cette consoeur emportée par la foi et la conviction que tout le monde a droit à un procès équitable et juste. Aysefül Cagatay et Yatrak Türkmen ont déjà été placées en détention et attendent à tout moment que les autorités viennent à nouveau les arrêter. Les deux ont pratiqué la grève de la faim, elles en connaissent l'issue finale. Les trois témoignent que le simple fait d'être avocat est devenu un" crime" dans la Turquie de Erdogan.

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Dans les mili...


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