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Aux Etats-Unis, les révoltés du burger

Des manifestants réclament des augmentations de salaire devant un Burger King de New York, en avril 2013.

Payés 7,25 dollars de l’heure, des milliers d’employés de fast-foods enchaînent les grèves depuis huit mois pour arracher une augmentation.

«Je suis un humain», «les droits des travailleurs sont des droits de l’homme», «nous ne pouvons pas survivre avec 7,25 dollars», «battons-nous pour 15 dollars»… Le message des manifestants est clair : le salaire minimum américain, fixé par l’Etat fédéral à 7,25 dollars de l’heure (5,45 euros) est insuffisant pour vivre dignement, il doit être doublé. Les travailleurs des fast-foods l’ont réclamé lors de trois journées de grèves. Qui traduisent l’émergence d’un mouvement social inédit aux Etats-Unis, en cours depuis huit mois. La troisième journée d’action, fin juillet, a ainsi mobilisé des milliers de salariés dans sept villes.

Tout a commencé à New York, à l’automne. «Nous discutions des problèmes économiques que rencontraient les habitants de quartiers populaires, et ils se plaignaient de salaires insuffisants dans les fast-foods, les seuls emplois disponibles. Certains disaient vivre dans des foyers pour sans-abri, d’autres dans leur voiture», raconte Jonathan Westin, militant à la tête de New York Communities for Change. Ces révoltés des fast-foods se sont inspirés de la campagne menée depuis 2011 par les travailleurs de Walmart pour de meilleures conditions de travail, et ont lancé en novembre une journée de grève. «La première jamais organisée dans les fast-foods», estime Westin. Les revendications ? Un salaire décent. Et la défense des droits des travailleurs dans un secteur où la culture syndicale est inexistante, entre autres à cause d’un turnover très élevé.

«Peur». Des employés de McDonald’s, KFC, Domino’s, Wendy, Burger King ou encore Taco Bell ont créé des groupes d’action locaux. Ils se nomment Fight for 15 à Chicago, Detroit 15 ou Low Pay Is Not Ok et reçoivent le soutien financier de syndicats comme l’Union internationale des employés du service. «Je travaille dix-neuf heures par semaine, de 20 heures à 4 heures du (...)

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