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Aux Etats-Unis, «le président a peu de marge de manœuvre sur les questions de santé»

A Miami, un homme tient une pancarte indiquant une compagnie d'assurance qui accepte l'Obamacare.

Chaque jour jusqu’à la présidentielle du 8 novembre, Libération interroge une personnalité américaine. Aujourd'hui, Marcus Thygeson, expert en systèmes de santé décrypte les failles de l'Obamacare.

Marcus Thygeson est le vice-président et chef du service santé de Blue Shield of California, une compagnie d’assurances à but non lucratif. Il est membre de California Covered, le système qui administre le marché régulé des assurances créé par l’Affordable Care Act (ACA), aussi appelé Obamacare. Le taux de non-assurés dans la population américaine a atteint cette année un minimum historique : seuls 8,6 % des Américains, contre 15,7 % avant la signature de l’Obamacare en 2010, n'ont pas d'assurance santé. Pourtant, l’ACA continue de subir de multiples revers.

Que pensez-vous de l’Obamacare?

Il existe de fortes préoccupations sur la pérennité du marché régulé par les Etats créé par l’Obamacare. Un des problèmes est que les personnes en bonne santé ont tendance à ne pas prendre d’assurance. Cela augmente mécaniquement le prix pour les autres. Je pense que l’ACA est un pas dans la bonne direction, mais la réforme n’est pas aboutie. Il existe beaucoup de modifications qui permettraient de l’améliorer.

Récemment, d’importantes compagnies d’assurances ont prévu de sortir du programme de marché régulé. Est-ce que cela risque de mettre en péril tout le système?

Non, beaucoup de personnes croient toujours dans le principe général selon lequel tout le monde devrait avoir accès à une assurance santé. En tant que citoyen, je trouve incroyable la manière dont les Etats-Unis ont balkanisé l’accès aux assurances santé. Ce secteur de l’économie est dans un état dramatique. Nous avons un patchwork de programmes d’assurance qui varient en fonction du niveau de pauvreté.

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Est-ce que l’Obamacare pourrait être démantelé sous la prochaine présidence ?

Cela m’étonnerait. Il y a beaucoup d’aspects du système qui sont populaires. (...)

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