Etats-Unis : pourquoi la nomination d'un nouveau juge à la Cour suprême s'est invitée dans l'élection présidentielle ?
La disparition de Ruth Bader Ginsburg. C’est une figure de la gauche progressiste et une icône des luttes féministes qui s’est éteinte. Deuxième femme de l’histoire des Etats-Unis à siéger à la Cour suprême, Ruth Bader Ginsburg est décédée vendredi 18 septembre à l’âge de 87 ans, des suites d’un cancer du pancréas. Et le siège qu’elle laisse vacant au sein de la plus haute juridiction du pays est à l’origine d’une véritable bataille politique entre républicains et démocrates, à moins de six semaines de la présidentielle. C’est plus précisément la date de la nomination qui constitue l’objet de la discorde : Donald Trump souhaite désigner un magistrat conservateur avant le 3 novembre, date du scrutin présidentiel, tandis que les démocrates veulent attendre le mois de janvier, dans l’espoir de remporter la Maison Blanche et le Sénat.
Le rôle majeur de la Cour suprême. Aux Etats-Unis, la Haute Cour dispose d’un pouvoir immense. Elle vérifie, en dernier recours, si les décisions, lois et décrets pris dans les 50 Etats ou par l’Etat fédéral sont conformes à la Constitution américaine. Elle tranche des questions sociétales majeures liées à l’avortement, le port d’armes, ou l’environnement, mais aussi aux institutions du pays, comme le financement des campagnes électorales et les pouvoirs du chef d’Etat. Nommés à vie, les neuf juges qui y siègent sont désignés sur proposition du président. Ils doivent ensuite être confirmés par le Sénat, au terme d’un vote en séance plénière qui d...