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Etats-Unis : manifestations pour les Haïtiens

Ils ne veulent pas de la suppression du statut de protection temporaire (TPS) des Haïtiens et l’ont fait savoir à l’administration Trump. Au lendemain de l’annonce du département de la sécurité intérieure, ils étaient des centaines à manifester en Floride, à Palm Beach, près de la résidence secondaire du président américain qui doit y passer les fêtes de Thanksgiving. A New York, aussi, la communauté haïtienne qui compte 5 000 personnes a manifesté, soutenue par des élus locaux qui dénoncent l’inhumanité de la décision. 59 000 Haïtiens ont 18 mois pour régulariser leur situation, ou le cas échéant, préparer leur retour. Au total 300 000 ressortissants d’Haïti et d’Amérique du sud ont ou vont perdre ce statut et sont donc susceptibles d‘être expulsés dans les deux prochaines années. Mais plus de sept ans après le tremblement de terre, les ouragans, le choléra et en pleine turbulence politique, Haïti est-elle réellement prête à accueillir ces dizaines de milliers d’exilés ? “Les Américains ont choisi de supprimer le statut de protection temporaire, c’est un crime compte tenu de la situation du pays. La majorité des Haïtiens vivent dans la misère, il y a l’instabilité politique, ils vont revenir et ça va être pire pour eux qu’après le tremblement de terre“. A Port-au-Prince, le gouvernement ne se prononce pas vraiment sur ces retours. Il s’inquiète et évoque les conditions nécessaires à réunir pour améliorer la vie dans le pays. La présidence se dit satisfaite du délai de 18 mois imparti pour se préparer à ces arrivées. Le séisme du 12 janvier 2010 a fait plus de 200 000 morts en Haïti, détruit une grande partie de la capitale Port-au-Prince et déplacé plus d’un million d’habitants.