Etats-Unis: son exécution repoussée deux fois en cinq jours

L'exécution par injection de Kelly Gissendaner, 46 ans a été reportée ce lundi 2 mars 2015.

Une tempête de neige, puis un doute sur le produit létal qui devait lui être injecté: Kelly Gissendaner a évité deux fois l'exécution.

«Sauvée» par une trop mauvaise météo et par un problème technique... Kelly Gissendaner, 46 ans devait être executée par injection lundi à 19 heures au pénitencier de Jackson, au sud d’Atlanta, mais l'exécution a été reportée «par précaution», en raison d’un défaut apparent du produit létal. Le barbiturique, testé par un laboratoire indépendant, avait un aspect «trouble» selon les autorités pénitentiaires de Géorgie. Ironie (sordide) de l'histoire : sa mise à mort avait déjà été reportée il y a cinq jours en raison d’une forte tempête de neige annoncée dans la région.

Kelly Gissendaner a été condamnée à mort pour l’assassinat en février 1997 de son mari, dont elle s’était séparée à plusieurs reprises. Elle avait recruté son amant pour le tuer et toucher son assurance-vie. Son petit ami, Gregory Owen, avait plaidé coupable et témoigné contre elle au procès en 1998.

La prisonnière est dans le couloir de la mort de Géorgie depuis seize ans, où elle est la seule femme. Son exécution aurait été la première d’une femme en sept décennies dans cet Etat, qui a mis à mort 57 hommes depuis 1976, dont deux cette année.

A l’échelle du pays, Kelly Gissendamer devait être la seizième femme exécutée depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976. Pendant ce temps, 1 387 hommes ont été exécutés dans le pays, selon le Centre d’information sur la peine capitale (DPIC). Les autorités pénintentiaire de Géorgie pas donné de nouvelle date pour son exécution.

La Géorgie est à l’origine du moratoire sur la peine de mort en 1972 aux États-Unis et du rétablissement de celle-ci quatre ans plus tard quand l’injection létale avait été jugée légale, à la suite de plaintes de condamnés de cet État.

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