Aux Etats-Unis, «aujourd'hui, les étudiants manifestent contre des personnalités»

Protestation contre l'élection de Donald Trump, à l'université de Berkeley, le 9 novembre 2016.

Après une série d'affrontements, parfois violents, dans plusieurs universités américaines, Robert Watson, spécialiste de l'histoire politique des Etats-Unis, voit l'émergence d'une mobilisation étudiante d'une nouvelle nature.

Depuis l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche, des tensions entre étudiants de différents courants politiques se sont exacerbées sur les campus américains. La Californie, avec ses universités historiquement progressistes, en est le principal théâtre. Des affrontements parfois violents ont éclaté entre opposants et supporteurs de Donald Trump. L'université de Berkeley, ancien berceau du mouvement pour la liberté d’expression et contre la guerre au Vietnam dans les années 60, est au centre d'une polémique depuis plusieurs semaines.

La sulfureuse commentatrice politique ultraconservatrice Ann Coulter devait y donner une conférence le 27 avril sur l'immigration. Pour des raisons de sécurité, l'université a tenté d'annuler l'intervention. Après plusieurs menaces de poursuites judiciaires du camp conservateur, Berkeley a accepté de décaler l'allocution de Coulter au 2 mai, et en milieu de journée. Pour Robert Watson, chercheur à l'université de Lynn, en Floride, et spécialiste de l'histoire politique des Etats-Unis, ces nouveaux mouvements étudiants, inspirés en partie par Black Lives Matter, se différencient de la mobilisation historique des années 60.

Le mouvement étudiant de contestation qui prend de l'ampleur aux Etats-Unis est-il comparable à celui des années 60-70 contre la guerre du Vietnam?

Oui, d'une certaine manière. La controverse sur le fait d'inviter ou non un intervenant polémique à l'université de Berkeley n'est pas nouvelle. Les mouvements pour la liberté d'expression des années 60 et 70 ont grandi à partir de manifestations organisées dans cette université californienne. La différence, bien sûr, est que les étudiants activistes protestaient, (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Afghanistan: démissions du ministre de la Défense et du chef d’Etat-major
Plainte d’Erdogan contre un chercheur français qui a évoqué son assassinat
Afghanistan: le chef du Pentagone en visite surprise à Kaboul
Corée du Nord: une université confirme l’arrestation d’un Américain
Pyongyang menace Washington de le «rayer» de la carte