Etat sanitaire des restaurants, l'opacité comme menu unique

Etat sanitaire des restaurants, l'opacité comme menu unique

Impossible aujourd'hui de connaître les résultats des inspections sanitaires dans les restaurants, qui devraient pourtant être accessibles aux citoyens.

Drôle d’idée que celle de demander des documents à l’administration. Depuis 1978, une loi garantit à tous les citoyens, journalistes compris, l’accès aux documents administratifs, sous de très larges conditions. Et la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) s’assure que ces conditions existent. Nous travaillons sur un article sur les restaurants, notamment sur les clichés répandus sur certaines catégories de restauration. Pour appuyer ce travail, nous avons demandé à accéder à la base des contrôles effectués par la préfecture de police de Paris dans les restaurants parisiens. Sans réponse pour l’instant. Une information qui aurait pourtant le mérite d’être publique, en ces temps d’inquiétudes sur ce que contiennent nos assiettes.

La Cada avait d’ailleurs déjà donné son avis sur la question. En novembre 2011, répondant à Nicolas Kayser-Bril, journaliste spécialisé dans les données, celle-ci émettait un avis favorable à la diffusion de ces informations : «L’état sanitaire de l’établissement a vocation à être connu de tous.» Seules réserves : l’anonymisation des noms ou du nombre d’employés doit être faite, et l’inspection ne doit pas avoir entraîné de procédure judiciaire toujours en cours. A l’époque déjà, la préfecture de police de Paris n’avait jamais répondu et s’était essuyé les pieds sur l’avis de la Cada, comme de nombreuses autres administrations savent le faire.

Quatre ans plus tard, nous avons à nouveau fait la même demande : la base de données des inspections dans les restaurants parisiens en 2014 et 2015. La Direction départementale de la protection des populations de la préfecture de police de Paris nous renvoie vers le ministère de l’Agriculture et l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Ceux-ci nous invitent à contacter la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Procès Bettencourt : relaxe de l'ex-ministre Eric Woerth
Des policiers ivres tuent un conducteur à Paris
Des armes découvertes lors d'une opération anti-ETA à Biarritz
L’ex-compagne d’un homme battu condamnée à 18 mois ferme
Sperme, ovocytes : à vos dons