Eswatini : une élection partielle remportée par le camp prodémocratie

Le roi Mswati III lors de la 74e session de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 25 septembre 2019.    - Credit:TIMOTHY A. CLARY / AFP
Le roi Mswati III lors de la 74e session de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 25 septembre 2019. - Credit:TIMOTHY A. CLARY / AFP

Dimanche 31 juillet, l'épouse d'un député prodémocratie en exil a remporté le siège de son mari lors d'une élection partielle en Eswatini, qui, selon les militants, a montré un soutien continu aux réformes un an après des manifestations meurtrières. Nomalungelo Simelane-Zwide a été élue la veille à la chambre basse du Parlement, remportant 53 % des voix dans la ville de Siphofaneni, à environ 80 kilomètres au sud-est de la capitale Mbabane.

Nomalungelo Simelane-Zwide est mariée à Mduduzi Gawuzela Simelane, un militant prodémocratie qui a fui en Afrique du Sud lorsqu'il s'est retrouvé sous le coup d'un mandat d'arrêt après une vague de manifestations l'année dernière. L'Eswatini, anciennement appelé Swaziland, est la dernière monarchie absolue d'Afrique. Le roi y nomme les ministres et contrôle le Parlement, et les partis politiques sont interdits depuis près de cinquante ans.

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Une violente répression en 2021

En juin 2021, huit manifestants réclamant l'avènement de la démocratie avaient été tués dans des affrontements avec les forces de l'ordre. La violente répression a fait officiellement 37 morts, 46 selon l'ONG Human Rights Watch. Mduduzi Simelane fait partie d'un groupe de parlementaires qui ont préconisé de changer le système électoral. Deux autres législateurs prodémocratie sont poursuivis pour « terrorisme » et « meurtre » en raison de leur rôle présumé dans les manifestations.

Mduduzi Simel [...] Lire la suite