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Essonne: le président d'une association musulmane, accusé de harcèlement, placé en garde à vue

Véhicule de police (illustration) - AFP
Véhicule de police (illustration) - AFP

Visé par une plainte pour harcèlement sur les réseaux sociaux de la part d'une chroniqueuse de RMC, le président de l'association caritative musulmane BarakaCity a été interpellé ce mercredi sur ordre de comparution forcée du parquet d'Évry. Driss Yemmou dit Sihamedi a été placé en garde à vue, après une perquisition menée à son domicile. Les locaux de l'ONG ont également fait l'objet d'une perquisition.

Plusieurs responsables associatifs et médias traitant de l'actualité du monde musulman se sont offusqués de la "violente" arrestation de Driss Yemmou et se sont rassemblés devant le commissariat d'Evry.

"Des lits retournés, table cassée, paniers et linge retourné. La police a empêché à l’épouse du président Idriss Sihamedi de s’habiller et de couvrir d’une couette son fils de 4 ans qui dormait avec elle", s'est indignée l'association BarakaCity sur Twitter.

120 tweets diffamatoires

Selon nos informations, BarakaCity avait été mise en cause la semaine dernière après avoir installé des caméras de video-surveillance qui filmaient la voie publique.

Dans un communiqué diffusé ce mercredi, la procureure de la République d'Evry rappelle qu'une enquête préliminaire était ouverte à l'encontre de Driss Yemmou par le commissariat d'Evry pour des faits de harcèlement au moyen d'un support numérique ou électronique ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours et vol de correspondance avec dégradation. Des faits réprimés par une peine maximale de 5 ans d'emprisonnement.

Le 18 septembre 2020, une chroniqueuse de la radio RMC a porté plainte pour harcèlement sur les réseaux sociaux à son encontre, faisant état de la diffusion de 120 tweets diffamatoires et de la création par Driss Yemmou d'un hashtag dénonçant sa personne, repris dans près de 1500 tweets. Elle ajoutait que le compte Twitter du président de l'association avait procédé à la publication de la photographie d'un courrier recommandé volé dans sa boîte aux lettres.

Article original publié sur BFMTV.com