Essebsi et Marzouki avancent vers le second tour en Tunisie

Dans un bureau de vote de Sousse, en Tunisie, le 23 novembre.

Les résultats officiels sont encore attendus, mais les enquêtes officieuses confirment que les deux principaux candidats arrivent en tête.

Les résultats officiels ne sont pas encore tombés, mais la tendance est claire : comme attendu, Beji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki s’affronteront au second tour de l’élection présidentielle tunisienne. «Nous sommes premiers et la différence est assez consistante, au moins dix points, avec le deuxième. On croit qu’on n’est pas très loin des 50%», a clamé Mohsen Marzouk, le directeur de la campagne d’Essebsi, lors d’une conférence de presse. Les sondages d’opinion, publiés partout malgré l’interdiction de l’instance électorale, lui donnent raison. Celui de Sigma conseil avance ainsi un score de 42,7% pour le leader de Nidaa Tounes, contre 32,6% pour son adversaire.

Au QG de Marzouki, on évoquait au contraire un écart minime et l’heure était à la fête, hier. «On a gagné ce soir», triomphait la chanson de Patrick Sébastien diffusée depuis le balcon, où Marzouki a pris la parole devant quelque 300 sympathisants. «C’est la victoire des volontaires», leur a-t-il lancé. C’est que le président sortant a réussi un tour de force : très critiqué sur son bilan, sanctionné aux législatives avec seulement quatre sièges pour son parti, il a opéré une remontée spectaculaire, en s’imposant comme le rempart contre le risque d’un «retour de l’ancien régime», qu’incarnent selon lui Nidaa Tounes et son leader. L’ancien opposant à Ben Ali en a fait le thème-phare de sa campagne, avec succès.

«Il est honnête, il a les mains propres, même s’il n’a pas fait grand chose au pouvoir. On a peur du monopole, il faut exercer un certain contrepoids», raisonne Sonia, une fonctionnaire du Kram-ouest, banlieue populaire de Tunis. Adel, patron d’une petite supérette, avait voté pour Nidaa aux législatives. Cette fois, il a opté pour Marzouki, «pour faire l’équilibre». «Pour ne pas avoir le président et le parlement du même côté», étaye Mohamed, journalier de 42 ans. (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Le Burkina Faso dispose d'un gouvernement de transition
La police britannique dit avoir déjoué «4 ou 5» attentats cette année
Essebsi et Marzouki repartent pour un tour en Tunisie
Budget 2015: l'Allemagne ne fait plus crédit à la France
Présidentielle en Tunisie : vers un second tour