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Vidéo - Essai Renault Mégane 4 GT : terrain conquis ?

Voilà plus de 20 ans que la Renault Mégane fait carrière sur nos routes. Pour cette 4ème génération, elle joue la carte de la technologie inédite sur son segment pour séduire. De quoi conquérir la place de N°1 ?

Renault Mégane 4 GT

Au cours de sa carrière, d'un point de vue style, la Mégane a parfois été banale (1&3) ou torturée (2). Pour ce nouvel opus, la compacte s'offre un style plutôt dynamique et une seule carrosserie. Il n'y a pas de coupé prévu à l'horizon, il y aura en revanche plus tard une version Estate (break). On ne va pas s'attarder très longtemps sur le nouveau look Renault déjà aperçu sur de nombreuses nouveautés (depuis la Clio 4) : généreuse calandre « moustache » et gros logo au centre. Le tout est encerclé par des feux à leds très stylisés. Sans révolutionner le style de la catégorie, Mégane se les approprie astucieusement pour dégager une personnalité bien plus forte que les classiques VW Golf ou Peugeot 308. plutôt extravertie, elle joue dans la même cours qu'une Seat Leon ou Mercedes Classe A.

A l'intérieur, Renault épate une nouvelle fois la galerie avec un grand écran (8,7 pouces) en position verticale. Sauf que pour s'offrir ce dernier, il faut accéder aux modèles les plus haut de gamme (GT ou Intens). Sous ces niveaux, on hérite d'un classique écran horizontal de 7 pouces. L'art de jeter un peu de poudre aux yeux. La Peugeot 308 conserve ainsi un avantage certain, elle qui offre son grand écran très tôt dans sa gamme. L'assemblage des différentes parties de ce tableau est plutôt de bonnes factures, le choix des couleurs est bon mais certaines matières restent un peu « bas de gamme » à certains endroits (entourage boîte de vitesse, portières arrière, etc ...). La position de conduite est agréable : assis bas, on a un volant qui facilite une bonne préhension et qui propose le bon diamètre. Aux places arrière, Mégane 4 propose un bel espace à vivre pour deux adultes ou deux sièges enfants grâce à un empattement allongé (2m66, longueur totale 4m359). Le coffre peut absorber 434L de bagages.

Une solution technique inédite dans la catégorie

Renault détient un savoir faire depuis de longues années sur la technologie des quatre roues directrices. Alors que cette solution avait été oubliée de tous après quelques essais chez les japonais, la marque française avait commencé à la proposer sur la Laguna. Avec l'arrivée d'Espace puis de la berline Talisman, Renault a préféré cette solution plutôt que quatre roues motrices pour apporter du plaisir de conduite aux clients. Mégane fait le même pari. La solution consiste à avoir un angle de braquage opposé des roues arrière à faible allure (réduction du rayon de braquage) et identique aux roues avant quand la vitesse est supérieure à 80 km/h pour plus de stabilité. A cela, on peut citer le châssis piloté « Multi-Sense » (de série sur toutes les Mégane) qui joue sur les lois d'amortissements, de direction, de passages de vitesses ou sur la direction pour notre Mégane GT mais pas sur les suspensions qui sont classiques.

Renault Mégane 4 GT
Renault Mégane 4 GT

La Mégane est née GT

Si la Mégane a contribué à rendre célèbre une voiture sportive française après l'Alpine, grâce à sa version RS, il faudra pour le moment se contenter d'une version GT. Cette dernière a tout de même été retravaillée par Renault Sport qui a du jouer sur les compromis : confort et sportivité, exclusivité sans radicalité, etc, etc … Le résultat, ce sont des suspensions inédites, un châssis abaissé, une direction à la démultiplication moindre, des fauteuils sport, une nouvelle sonorité moteur : bref de quoi se mettre gentiment dans l'ambiance. Sur le terrain, cette Mégane GT amusera son conducteur et les possibles passagers. On ressent immédiatement les différences par rapport à une nouvelle Mégane classique mais aussi par rapport à sa concurrente 308 GT essayée sur les mêmes routes. Mégane GT est plus ferme en raison d'amortisseurs et ressorts typés encore un peu plus sport. Les fauteuils contribuent également à cette fermeté supplémentaire par rapport à la Peugeot.

 

Le moteur se révèle disponible assez tôt et autorise des relances efficaces grâce à son couple de 280 Nm autour de 2000 trs. Mais au regard de sa faible cylindrée (1.6L), on s'attendait à ce qu'il coupe assez tôt et pourtant, il fait preuve d'une belle santé dans les tours avec ses 205 ch perchés à 6000 trs. Il est parfaitement servi par une transmission automatique à double embrayge à 7 rapports. Réactive, la boîte est très agréable. On trouve des palettes derrière le volant mais celle-ci sont trop courtes sur la partie basse. Evidement, le châssis suit sans peine cette vigueur. L'amortissement est à la hauteur de la sportivité de la voiture. Plutôt bien calibré et ayant assez peu de poids à tenir, il annihile les prises de roulis. Les quatre roues directrices ne sont jamais entravées par la perte d'adhérence du châssis et offrent cette fois un rendu saisissant à la conduite par rapport à l'Espace ou Talisman où elles servent à compenser certaines faiblesses du châssis. Ainsi équipée, on devine déjà l'extraordinaire potentiel d'une future Mégane RS qui pourrait rapidement reprendre son record au Nurburgring. En face de cette Mégane GT, une VW Golf apparaît comma pataude, dépassée. La 308 GT peut quant à elle s'appuyer sur un super train avant pour contrer la Renault et surtout son poids beaucoup plus léger (1200 kg pour la Peugeot et 1392 kg pour la Renault). Mais la Mégane est bien celle qui offre le plus de facilité pour augmenter le rythme, la preuve avec son 0 à 100 en 7,1s contre 7,5s pour la Peugeot).

Proposée à partir de 31 900 euros et pour le moment exclusivement avec son moteur essence (diesel dCi 165 ch mi 2016) , la Mégane GT domine surtout ses adversaires par son positionnement typé plus sportif que la 308 GT ou la Golf GTD. L'argument des quatre roues directrices est également assez séduisant pour celui qui recherche de nouvelles sensations. Enfin, à ce prix, l'équipement est complet avec de nombreuses aides actives / passives à la conduite.