Essai Audi A3 restylée : la petite A4

La rivale des Mercedes Classe A et autres BMW Serie 1 s'offre un ravalement de façade, assorti d'une nouvelle évolution technologique. Les habitués du modèle ne perdront pas leurs repères.

La rivale des Mercedes Classe A et autres BMW Serie 1 s'offre un ravalement de façade, assorti d'une nouvelle évolution technologique. Les habitués du modèle ne perdront pas leurs repères.

La rivale des Mercedes Classe A et autres BMW Serie 1 s'offre un ravalement de façade, assorti d'une nouvelle évolution technologique. Les habitués du modèle ne perdront pas leurs repères.

Apportons encore un peu d'eau au moulin de ceux qui raillent la ressemblance entre tous les modèles de la gamme du constructeur aux anneaux. Oui, cette nouvelle A3 restylée affiche une face avant extrêmement proche de celle de la récente berline A4. Ses feux arrière reprennent aussi la même signature et sous le capot, la compacte Audi s'équipe de motorisations légèrement améliorées et de nouveaux blocs essence en entrée et milieu de gamme (dont un 4 cylindres déjà lancé dans l'A4). De toute façon, personne ne s'attendait à une révolution après trois ans de carrière d'un modèle plébiscité par la clientèle en Europe.

Quelques mois après la BMW Serie 1 et la Mercedes Classe A, l'Audi A3 subit donc à son tour sa mise à jour de milieu de carrière. Elle se montre assez timide dans ses modifications esthétiques, y compris à l'intérieur où l'on note seulement l'apparition du virtual cockpit sur les finitions hautes. L'immobilisme reste de toute façon une qualité à bord de l'A3, quand on se souvient de l'excellence de la finition de la mouture apparue en 2013. Sur ce plan, elle domine toujours ses rivales et l'ergonomie "virtual cockpit" améliore encore le tableau. Entre la qualité de l'assemblage, la simplicité des commandes et l'efficacité du style, la compacte allemande demeure une référence absolue de la vie à bord. Côté technologie embarquée, elle supplante aussi ses rivales avec de nombreuses options et autres aides à la conduite. Comme ses grandes soeurs de la gamme par exemple, elle peut désormais se conduire de manière semi-autonome dans les bouchons.


Sous le capot, elle se contente désormais de 3 cylindres sur sa version d'entrée de gamme essence de 115 chevaux. Au volant de la variante TDI 1,6 litres 110 chevaux, elle développe toujours une conduite raffinée avec la boîte à double embrayage optionnelle, même si l'insonorisation nous a paru encore perfectible sur notre parcours d'essai avec ce petit diesel. Notez que le parcours et les conditions météorologiques dantesques nous ont empêché de mettre à l'épreuve ses qualités dynamiques. En conduite tranquille, la fermeté bien calibrée de son amortissement de série ne dérangera que les passagers les plus sensibles, qui préfèreront sans doute la suspension pilotée optionnelle.

Outre un diesel 2,0 litres de 150 chevaux et un nouveau 2,0 litres essence de 190 chevaux, l'A3 restylée propose toujours la version hybride rechargeable e-tron dont la puissance maximale (211 chevaux) ne change pas. Audi apporte seulement quelques améliorations dans les logiciels de cette auto toujours équipée d'une transmission aux roues avant, mais elle ne présente aucun gain en matière de performances. Dommage, à l'heure où BMW lance son monospace compact 225xe pourvu d'un groupe motopropulseur hybride (et quatre roues motrices) plus performant, mais aussi légèrement moins cher à équipement égal.

Au final la meilleure surprise dans la gamme de cette A3 restylée, c'est la variante sportive S3 dont le moteur, poussé à 310 chevaux (comme sur le TT-S et la Volkswagen Golf Clubsport S), bénéficie d'un circuit d'admission optimisé permettant d'augmenter le couple maximum (400Nm) et sa disponibilité, tout en réduisant le niveau d’émissions. Audi annonce en effet 146 g/km de CO2 rejeté, un record absolu pour une auto de plus de 300 chevaux qui plus est équipée d'une lourde transmission intégrale (et d'une nouvelle boîte à double embrayage 7 vitesses pour notre modèle d'essai). Avec un 0 à 100 km/h abattu en seulement 4,5 secondes (version 3 portes), la très exclusive RS3 est en ligne de mire : entre ces deux modèles, les performances se rapprochent dangereusement en attendant l'arrivée d'une version restylée de la RS3 l'année prochaine, équipée du nouveau 5 cylindres en ligne de 400 chevaux motorisant le dernier TT-RS. La S3 représente plus que jamais le meilleur compromis possible dans cette catégorie entre performances, confort, polyvalence, raffinement et prix. On ne connaît pas encore son tarif, mais il devrait rester proche de celui de la précédente mouture (environ 46 000€ en prix de base), et 10 000 euros moins cher que celui d'une RS3.

Bilan

Au final donc, cette A3 restylée ne dépaysera pas les amateurs de la marque aux anneaux. Son prix n'évolue pas énormément non plus, avec une entrée de gamme à 24 400 euros en 3 portes (+1200 euros pour la 5 portes). Les puristes de la conduite lui préféreront toujours la BMW Serie 1, et le style plus agressif de la Mercedes Classe A (et de l'Infiniti Q30 ?) continuera de faire mouche chez une partie de la clientèle. Difficile cependant de passer à côté de l'Audi si vous recherchez avant tout la meilleure qualité de finition à bord. L'ergonomie parfaite de son habitacle reste son plus gros point fort.