"Les esprits se sont apaisés": retour au calme à Dijon, un mois après les violences

Des officiers de police le 16 juin 2020 à Dijon. - Philippe Desmazes
Des officiers de police le 16 juin 2020 à Dijon. - Philippe Desmazes

Une visite attendue. Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sont en déplacement ce vendredi matin à Dijon où ils doivent se rendre dans le commissariat de la ville pour s'adresser aux policiers, un mois après les heurts qui ont secoué la capitale de la Bourgogne.

Les violences dans le quartier dijonnais des Grésilles et à Chenôve, en proche banlieue, avaient eu lieu du 12 au 15 juin après une série d'actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène, qui voulaient se venger de l'agression d'un adolescent qu'ils imputaient à des dealers des Grésilles.

"30 effectifs nous manquent"

Un mois plus tard, les forces de l'ordre espèrent des effectifs supplémentaires.

"On attend des effectifs pour Dijon. On avait sollicité la dernière fois Laurent Nuñez dans le cadre de cette affaire. 30 effectifs nous manquent pour bien fonctionner", souhaite sur BFMTV Christophe Fernandez, secrétaire départemental unité SGP Police.

Le syndicaliste observe néanmoins que "les esprits se sont apaisés. L'ordre républicain est là. Pas rétabli mais là, même s'il a été un moment donné affaibli".

Un constat que partage François Rebsamen. Le maire de Dijon dit déplorer que "beaucoup de grandes villes de France manquent de policiers nationaux pour assurer la sécurité des personnes et des biens".

Deux nouvelles mises en examen

L'élu souhaite que les demandes territoriales soient davantage prises en compte au niveau de l'Etat.

"Il y a toujours cette organisation centralisée de notre pays qui fait que quand un préfet demande des renforts de de police, il ne les obtient pas forcément parce que 'Paris d'abord'", déplore François Rebsamen.

Le parquet de Dijon a annoncé jeudi soir que deux personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire dans le cadre de l'enquête sur les violences survenues en juin.

Onze personnes ont pour le moment été condamnées fin juin pour trafic de stupéfiants ou "délit de participation avec arme à un attroupement par une personne dissimulant volontairement son visage", à la suite d'opérations de fouilles et d'interpellations déclenchées à la suite de ces troubles.

Article original publié sur BFMTV.com